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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 04:35

 

La traversée entre Darwin (Australie) et Kupang (Timor Ouest – Indonésie) se fait au cap 286.  Partis le 30 juin, nous progressons sérieusement vers l’Equateur et, au cours de notre remontée de 12° à 8° de latitude sud, le vent se fera faiblissant. Luc se distingue sur le parcours par la remontée à bord d’un espadon, heureusement de taille raisonnable, puis d’une dorade choryphène qui viendront l’un et l’autre enrichir notre ordinaire.

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Le 3 juillet au matin, un soleil flamboyant s’élève au-dessus des côtes indonésiennes pendant que nous nous faufilons entre les îles, dans les petits airs. Après avoir longé le port commercial de Tanau, dont la centrale thermique nous rappelle sa consoeur du Havre-sur-mer, nous jetons l’ancre à Kupang au milieu d’une élégante flottille de bateaux de pêche, face à la mosquée qui borde le rivage. Nous descendons à terre pour entamer un marathon administratif qui, malgré six semaines d’anticipation, vaudra à Dominique une grosse demi-journée de démarches menées à califourchon sur le scooter de notre « agent » Napa dont nous saluons, au passage, le dévouement et l’efficacité. L’après-midi, la visite des autorités à bord se soldera par un prélèvement de vin et de whisky au profit très personnel du douanier de service (un certain Emmanuel Taco, qu’on se le dise !). Celui-ci nous taxe par ailleurs d’un rendez-vous au bureau des douanes le lendemain pour une simple signature qui se convertira en une demi-matinée de rajouts procéduriers inattendus. Encore faudra-t-il, à notre arrivée à Bali, se présenter aux douanes et aux autorités portuaires pour s’entendre dire que le dossier substantiel établi à Kupang est incomplet…

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Ces contraintes achevées, nous nous immergeons dans l’ambiance asiatique d’une île fort peu touchée par le tourisme où la population se montre accueillante et chaleureuse.

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                                                                         De quoi se rhabiller pour l'hiver.

Grâce à notre guide Oney, dont le chauffeur fou mène ses clients à un rythme d’enfer, nous embarquons pour une journée qui nous mène de Kupang au centre du Timor ouest. Premières rizières, premiers macaques, petits marchés qui longent les routes, mémoire des australiens qui ont défendu la place durant la WWII pour finir à un village de réducteurs de têtes qui vit encore de nos jours sur un mode traditionnel, coupage de têtes excepté. Le chef de village nous y instruit sur l’histoire et les pratiques de sa tribu ; une étonnante accoucheuse, dont la réputation s’étend sur tout le Timor de l’ouest, continue à opérer dans sa case enfumée en respectant des coutumes ancestrales ; quant à la noix de bétel, elle est comme la coca en Amérique du sud ou le kava dans le Pacifique, l’expédient des habitants du Timor et nous voyons ici à quel point les locaux en raffolent.

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                                                                                        Petit village du Timor

Une seconde halte nous fera passer de la vie grouillante de Kupang au grand calme du parc national de Komodo. Nous arrivons vers minuit dans la baie immense de Loh Liang en cherchant désespérément la quinzaine de mouillages annoncée. Nous finirons par passer clandestinement la nuit sur ancre en nous empressant de prendre au petit matin, le seul corps mort rescapé du plan d’eau tout juste libéré par ses occupants.

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                                                                                   L'île de Komodo

L’île de Komodo, petite île perdue au sein de l’immense archipel indonésien, a le privilège d’être élue au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre d’un animal endémique bien étrange : le varan appelé ici le dragon de Komodo. Rien de plus stupéfiant que cet animal préhistorique, carnivore et cannibal, qui semble issu tout droit de l’époque des dinosaures. Nous guettons l’animal, plutôt fugace,  à l’occasion de nos promenades à terre et l’oeil perspicace de Dominique nous permettra de suivre la démarche nonchalante  d’un spécimen se profilant à découvert au sommet du mont Ara. Les seuls snorkelings que nous nous autoriserons dans l’eau cristalline de la baie se passeront sous la coque pour un nettoyage méticuleux dont le bénéfice se trouvera bien vite anéanti au contact des eaux de Bali.

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                                                    Le dragon de Komodo qui serait à l'origine du mythe du dragon chinois

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Nous faisons une courte halte dans la baie de Awang au sud-est de l’île de Lombok avant de repartir de nuit pour Bali. Cette fois le vent tombe totalement et à 8h du matin nous démarrons le moteur qui tournera à plein régime pour franchir les puissants courants traversiers des détroits de Lombok et de Badung. L’arrivée à Benoa est un peu déroutante. Notre agent local, Ruth, nous a heureusement fourni les points d’accès au mouillage de la presqu’île de Serangan qui ne figurent sur aucun guide. Les deux seules bouées verte et rouge supposées marquer le changement de direction du chenal d’accès se sont transformées en une seule bouée bleue dont on devine qu’elle doit rester à tribord. Une fois arrivés sur site, un corps mort nous est affecté. Le plan d’eau est sale, le paysage sans éclat. Le Royal Yacht Club de Bali n’a de royal que le nom et se limite à un modeste bâtiment chargé d’abriter deux ou trois bureaux.

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L’environnement du lieu traduit la pauvreté d’une population qui tente un tourisme de subsistance. Nous repérons malgré tout un petit café internet, commençons à entamer une course à la douche qui s’avère difficile et visitons le voisinage où nous faisons d’agréables surprises : petits temples hindous, école de percussion, marché local…

 

Le dimanche 13 juillet nous changeons radicalement de décor. Vincent, fils d’Arielle et Dominique, nous a concoctés avec son ami Sylvain, directeur du Sofitel de Bali, deux journées de grand luxe dans ce resort haut de gamme qui vient d’ouvrir ses portes en décembre dernier : quoi de mieux pour accueillir Arielle qui arrive le dimanche 13 juillet et nous mêmes qui nous délectons de ce confort très en contraste avec la vie simplissime du bord. Sylvain avec une énorme gentillesse et beaucoup d’attention nous invite à des dîners raffinés (dont un spécial anniversaire dédié à Arielle, née un jour très en fanfare), des séances de massage au spa qui nous rajeunissent de vingt ans,

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des dégustations de vin, des baignades à volonté dans les piscines ou dans le lagon, des petits déjeuners savoureux que l’on prend dans des canapés moelleux…. et va jusqu’à nous prêter sa voiture et son chauffeur. Celui-ci se fait très agréablement notre guide pour nous mener au temple de Uluwatu  qui domine l’océan Indien à des hauteurs vertigineuses. Auprès des singes sacrés qui volent aux touristes chapeaux et lunettes, nous assisterons là à un spectacle de kécak* et de danse tout à fait étonnant. Tout le personnel de l’hôtel est aux petits soins et la gentillesse indonésienne rajoute une note de charme à cette parenthèse fastueuse hautement appréciée.

Mardi 15 au matin, c’est le retour à bord d’Alioth d’où nous mènerons la suite des trois semaines de notre séjour indonésien.

 

NB 1 : les photos sont sur l'album  S65 Indonésie

NB 2 : désolée pour la quête organisée par les pirates de notre messagerie. J'essaie de résoudre le problème...

 

*onomathopées imitant des percussions émises par un chœur d’hommes et accompagnées d’une gestuelle chorégraphiée.

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 01:18

« Quelle immense différence un beau climat n’apporte-t-il pas dans le bonheur de la vie ! » Charles Darwin

Il nous fallait bien rendre hommage à Charles Darwin dans cette ville du Top End où nous vivons un début d’hiver des plus enviables sous la permanence d’un ciel d’azur et d’une température idyllique. Le« Voyage d’un naturaliste autour du monde », dont cette phrase est issue, nous permet, à bord, de revisiter notre propre voyage maritime et terrestre au travers du regard d’un intrépide scientifique, modeste et captivant, expédié en 1831, à l’âge de 22 ans, sur le Beagle, par un père désespérant de l’avenir de son fils. Le célèbre capitaine Fitz Roy, commandant du navire, opposant farouche aux conclusions évolutionnistes de son protégé, lui retirera plus tard la longue et solide amitié qu’ils s’étaient tous deux forgée au fil de cinq années de navigation autour du monde.

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Nous aurons finalement, pour notre plus grand plaisir, passé trois semaines en Australie. Les derniers jours s’étirent un peu pour raisons de formalités administratives indonésiennes et australiennes mais nous pourrons en principe partir mardi 1er juillet, si les choses se déroulent comme prévu, ce qui n’est jamais certain. Un peu de travail nous a retenus à bord, mais raisonnablement compte tenu de l’importante session d’entretien précédemment opérée à Opua. Seule la trinquette continue à jouer les coquettes après des travaux effectués à grands frais en Nouvelle-Zélande. Face à son refus persistant d’un enroulement ad hoc, les Brothers ont conçu et commandé une pièce obligeant la demoiselle à un peu plus de tenue : les essais fructueux effectués au ponton par petit temps sont encourageants mais une validation en mer par fort vent reste nécessaire.  Le solent, lui, est toujours fidèle au poste sur le nouvel enrouleur que la société Facnor nous a généreusement remplacé en mars dernier.

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Darwin est la capitale du Northern Territory australien, dans lequel vivent les plus grandes communautés aborigènes d’Australie. Pays-île-continent proche de la taille de l’Europe ou des Etats Unis, l’Australie est avant tout un immense désert qui ne compte guère qu’une vingtaine de millions d’habitants dont quelque 350 000 se disent aborigènes. Cette société des premiers occupants, la plus ancienne du monde (50000 ans) est extrêmement morcelée en tribus et dialectes différents. Elle tente de survivre en transmettant aux jeunes générations les savoirs du Dreamtime, le temps de la création, qui a fixé toute chose. Du temps du rêve, découle la loi qui dicte modes de vie, croyances et rituels. Le contraste entre le grand âge de ces sociétés et leur mode de vie premier ne cesse de nous étonner et de nous ramener à ce que nous avons sans doute été avant de nous engager dans notre course effrénée vers le progrès et la modernité.

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Deux séjours d’exploration ont enrichi notre venue en Australie. L’un dans l’immense parc de Kakadu situé à l’est de Darwin. Les hauteurs dans lesquelles vivent traditionnellement les aborigènes y offrent le spectacle d’étonnantes peintures sur pierre qui, depuis des dizaines de milliers d’année, transmettent les mythes du Dreamtime. Mais les aborigènes se protègent. Ils sont fort peu nombreux à s’exposer aux touristes et les territoires qu’ils habitent ne peuvent être abordés sans autorisation. Les plaines qui disparaissent sous les trombes d’eau en saison humide (novembre à avril), découvrent, en saison sèche, d’immenses étendues de mangroves où règnent des oiseaux par centaines de milliers, des crocodiles d’eau douce relativement pacifiques et des crocodiles d’eau de mer beaucoup plus redoutables. Incroyable fascination que celle qu’exercent ces êtres aussi archaïques et repoussants qu’habiles et dangereux. On y apprend que le crocodile qui repose sur la plage toute gueule ouverte, n’a pas tant envie de vous croquer, que besoin de se rafraîchir le cerveau. Le propos serait rassurant si les accidents n’étaient pas si nombreux et même à Darwin, où les immenses et belles pages de Fannie Bay et de Cullen Bay s’étirent sous des conditions climatiques de rêve, crocodiles et méduses pullulent et aucune baignade n’est autorisée.

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Notre deuxième départ se fera en avion vers Alice Springs, la ville du centre de l’Australie qui mène aux extraordinaires sites géologiques et spirituels de Uluru et de Kata-Tdjuta. On y rencontre des chameaux et des chevaux sauvages, de gracieux wapitis et des oiseaux bariolés. La terre est rouge et, après une saison humide très pluvieuse, la végétation est incroyablement verte, de ce vert très doux dont se couvrent les amandiers et les oliviers de nos paysages méditerranéens. Nous avons choisi pour ce court séjour une formule qui nous permette de vivre le bush au plus près : retour à l’ambiance scout où on se plaît à ramasser le bois, faire la cuisine sur le feu de camp et dormir sous la tente au son des dingos, ces chiens sauvages australiens qui hurlent dans la nuit. Les paysages sont grandioses et inspirants. On s’immerge dans la valeur spirituelle des lieux et, du lever au coucher du soleil, on s’attache à l’extravagance des formations géologiques, au dynamisme de la vie animale et végétale et à l’impénétrable culture des populations qui ont vécu et vivent encore en très grande symbiose avec leur territoire.

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Si l’effectif aborigène est faible, la vitalité artistique de sa population est surprenante. De très nombreux artistes peintres reprennent  le mythe de la création et la symbolique des peintures traditionnelles dans des créations contemporaines saisissantes. Une exposition récente au musée du quai Branly a permis de porter jusqu’en Europe la symbolique de cet art très enraciné dans la culture d’un peuple. Le marché de l’art aborigène est dorénavant de plusieurs milliards de dollars par an. Earth’s Creation, œuvre de la plus célèbre artiste aborigène,  Emily Kngwarreye (1910-1996), a été vendue en 2007 pour plus d’un million de dollars, preuve de la valeur accordée à ce mouvement artistique et au sens profond qui le transcende. Au-delà de la peinture et de la sculpture, les aborigènes sont également très présents sur la scène littéraire, musicale et cinématographique.

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                                                                            Jeune artiste aborigène

Le week-end prochain, notre route nous conduira en Indonésie, à Kupang, Ouest Timor, et, le 13 juillet, nous serons à Bali pour fêter l’arrivée d’Arielle qui nous fait le plaisir de nous rejoindre pour trois semaines.

Nous vous souhaitons à toutes et tous un été lumineux et reposant,

Le Team Alioth

PS : les photos sont sur S6 4 - Australie

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 02:17

« Le détroit de Torrès a environ trente-quatre lieues de large, mais il est obstrué par une innombrable quantité d’îles, d’îlots, de brisants, de rochers, qui rendent sa navigation presque impraticable. En conséquence, le capitaine Nemo prit toutes les précautions voulues pour le traverser. Le Nautilus, flottant à fleur d’eau, s’avançait sous une allure modérée. Son hélice, comme une queue de cétacé, battait les flots avec lenteur. » Jules Vernes - Vingt Mille lieues sous les mers (petit clin d’œil venu de Dominique, un de nos lecteurs assidus, que nous remercions).

Le 28 mai, il nous faut déjà quitter le Vanuatu. Nous n’avons le temps ni d’explorer Santo, Pentecôte et autres îles dont les noms et traditions donnent à rêver, ni, plus tristement, d’attendre nos amis Moumoune et Pierre-Yves qui, de Nouméa, auraient pu venir nous rejoindre à Efate pour l’Ascension… Il faut se faire une raison, le programme de l’année est serré et la route est encore longue pour arriver au Cap.

A Port Vila nous faisons notre dernier marché, chouchoutes (les christophines locales) et choux chinois, agrumes et avocats, chips de taro et haricots longs, patates douces et mini-tomates. Voici l’occasion de faire un peu de cuisine locale : salade ou gratin de chouchoutes, gâteau de patates douces et poisson cru au guacamole…

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Nous reprenons le rythme hauturier sous forme d’un trois huit aménagé en quarts de trois heures. RTT, pont de l’Ascension, week-end de Pentecôte, se récupèreront à Darwin (Australie) où nous estimons notre arrivéeau 12 juin. Dans un premier temps, huit jours seront nécessaires pour rejoindre le détroit de Torres. Huit jours de mer agitée sur laquelle les alizés oscillent entre 15 et 35 nœuds. Le plein vent arrière nous oblige à tirer des bords et les voiles s’adaptent : spi et ris à volonté, selon les conditions. La mer est en permanence traversée par une houle déferlante courte et croisée. En quatre mots, on se fait secouer et nos pensées vont régulièrement vers Yvan Bourgnon* qui faisait lui aussi escale à Port Vila la semaine passée.  Accompagné du magnifique « X 55» Ideo, il poursuit en effet, sur la mer de Corail,un programme de tour du monde en solitaire sur unpetit catamaran de sport. Chapeau ! Car pour un exploit, c’en est un, même si moi, j’avoue préférer le confort de notre quatre pièces cuisine...

P5281038                                                                              .... avec terrasse extérieure

A bord, la vie du trio se déroule sereinement et agréablement. L’équipage est maintenant rôdé, les manœuvres bien formatées. On se connaît par cœur en quelque sorte. C’est ce qui s’appelle faire du Team Alioth building sans le savoir. Et puis quand Alioth va, tout va ! Bref, on manœuvre et l’envoi de spi matinal s’accompagne souvent des appels téléphoniques d’Arielle qui, à sa manière, se joint à la manœuvre ; on prépare la navigation, on lit, on joue, on admire le bouleversement infini de la mer et la lune qui grandit chaque nuit. On freine Luc à la pêche qui se ferait un bonheur de ramener à bord trois poissons par jour…

P5301044                                                                          Alioth sous spi by night

Côté poissons, puisqu’on en parle, il y a ceux qu’on pêche (un superbe thon encore !) et ceux qui volent, tels ces escadrilles de poissons volants qui quadrillent la surface de l’eau en s’échouant de temps à autre sur le pont. Deux de ces petits volatiles -dont certains vont jusqu’à 20/25cm de long- ont débarqué sans crier gare en m’assénant, dans le dos, une surprenante bourrade avant de s’effondrer dans le fond du cockpit. Mais il y a aussi les calamars intrépides tel celui que Luc a retrouvé « assis » à côté de lui sur la banquette du carré après le déversement d’une vague un brin intrusive, embarquée par le hublot de pont. Une fois rejeté à la mer, le petit calamar, personne n’a dû croire à son histoire à la récré ! Quant à Dominique, il a apprécié le spectacled’un magnifique saut piqué -non pas saupiquet, svp- de thon qui a su, lui, éviter d’achever sa course dans le cockpit.

Le 6 juin au matin, tandis que la nuit règne encore en Normandie sur les préparatifs des commémorations du débarquement, nous arrivons aux bouées de Bligh et de Bramble qui marquent l’entrée du grand chenal du nord-est, lui-même préambule au détroit de Torres. Le vent du sud-est souffle à 30 nœuds en moyenne. La mer de bleu ardoise, est passée au vert turquoise. La houle reste forte et, une fois passés un cargo et deux ou trois îlots qui plantent le décor, nous remontons le chenal quasi-désert à une vitesse de 8 à 9 nœuds. L’arrivée sur le détroit de Torres se fait vers 22h, soit bien plus tôt que prévu. Un opérateur à la table à cartes à la game boy, deux autres sur le pont pour repérer bouées et navires et pour confirmer la cohérence entre plan d’eau et données électroniques, et à minuit nous sortons du détroit sans encombre ni surprise. L’espagnol Luis Vaez de Torres qui a dû tant peiner en 1606, entre Australie et Nouvelle-Guinée, pour se frayer le premier  passage au nord du cap York n’en reviendrait pas des GPS, cartes électroniques et pilote automatique qui font le grand confort de la navigation moderne !

P6011050                                                                                 Happy brothers !

Nous voici donc dans la mer d’Arafura qui est à l’océan Indien ce que la mer de Corail est à l’océan Pacifique, une filiale en quelque sorte. Le temps est gris, la mer aussi et nos espoirs d’accalmie se transforment en gestion de vents de 35 à 45 nœuds qui assaillent la nuit du 7 au 8 juin sous des déluges de pluie tropicale. La mer est grosse et les vagues balayent le pont et le cockpit en abondance : mieux vaut ne pas sortir à contre-temps ! Le dimanche de Pentecôte se fait à peine plus calme et la simple confection du pain ou du déjeuner nécessite des ressources de patience et d’énergie.

P6031060                                                                                 Ca roule pour nous

Quelques centaines de milles plus tard, nous franchissons le détroit de Dundas entre la péninsule de Coburg et l’île de Melville. Les côtes sont plates, la mer peu profonde (25 à 50m) et les rivières réputées pour leurs redoutables crocodiles. Les courants sont forts dans la passe d’entrée et nous faisons la course au temps pour arriver au bon moment. Grâce au timing de Dominique et à son organisation exemplaire auprès des douanes et contrôles sanitaires, nous nous amarrons, à Darwin, au ponton d’attente de Cullen Bay à 15h30. A17h30 les formalités sont achevées !  La manière dont s’accomplissent les rituels administratifs en disent long sur un pays et sur sa façon de percevoir les étrangers. L’Australie a, à ce titre, une attitude assez singulière. Outre l’obtention de visas de tourisme au process un peu lourd, l’arrivée en bateau suppose,en amont, l’établissement d’un dossier à remplir par voie électronique. A Darwin,l’atmosphère est celle d’une paranoïa sanitaire renforcée.  Si les individus suspectés de tuberculose ou autre germe peu fréquentable sont exemptés d’examens médicaux, le bateau reçoit la visite d’une équipe de plongeurs chargés d’inspecter la coque et de traiter les évacuations d’eau de mer ; le contrôle de l’approvisionnement du bord, finalement assez débonnaire, s’éternise durant 1h30 et les œufs, durcis par souci de préservation, doivent être écalés afin que les coquilles puissent être éliminées,avec les autres produits frais, par les services sanitaires !

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100 0344                                                           L'écluse d'accès a Cullen Bay marina : avant et pendant

Mais tout ceci n’entache pas notre plaisir d’être arrivés à bon port et de mettre pied sur le plancher des kangourous. Deux jours d’avance sur un programme de quinze jours, c’est du jamais vu sur Alioth et notre moyenne de 8 nœuds est une performance satisfaisante. Petit détail amusant de notre calendrier : partis de Port Vila le lendemain de l’anniversaire de Dominique, nous sommes arrivés à Darwin la veille de mes 65 ans. Deux dates significatives dans une année bien particulière puisque le 29 juillet, l’ensemble de l’équipage fêtera ses 200 ans. Notons au passage que la forme est encore globalement bonne, même si le clan du team Alioth glisse de temps à autre vers le club des tamalou. Pour marquer ce jour d’anniversaire conclu par un super diner de fruits de mer, je me suis lancée un grand défi : celui de plonger la main dans la gueule d’un crocodile.  

 

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                                                                                             And I did it !

Etonnamment, aucune connexion internet n’est possible à Cullen Bay et il nous faudra aller en centre-ville pour trouver des cafés internet ce qui ne va pas faciliter nos communications avec « la terre ». Nous comptons profiter de ce séjour pour effectuer quelques incontournables travaux et un grand nettoyage du bateau mais aussi pour faire un peu de tourisme : parc de Kakadu et mont Uluru sont au programme. Le 28 juin nous pensons reprendre notre route pour l’Indonésie mais nous aurons bien sûr l’occasion de redonner des nouvelles d’ici là.

100 0345                                                           A l'arrivée, grand nettoyage d'un Alioth en croûte de sel

J’achève cet article face à un délicieux cappuccino avec une pensée toute particulière pour Anne, Catherine, Zabou… avec lesquelles j’ai tant aimé partager dans le Pacifique ce charmant petit plaisir de l’escale !


*déjà croisé du côté du Cap Horn il y a trois ans

 


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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 02:13

La saison sèche se fait encore bien humide et les alizés restent soutenus en ce milieu d’automne alors que nous quittons les pontons de Nouméa. Nous venons de prendre un dernier café à bord en compagnie de nos amis calédoniens, une fois encore bien généreux à notre égard.  Nous croisons le cargo CM1 (cf. article précédent) puis naviguons de nuit dans le lagon sous les lueurs orangées de l’usine de nickel de la baie de Prony. Compte tenu des conditions météorologiques, notre escale à Lifou -îles Loyauté- se fait brève, juste le temps de pêcher un thon à Sandy Bay et de déguster un énorme crabe de cocotier chez l’ancien légionnaire qui offre gîte et couvert en pleine brousse et dont le tour de taille semble exclure toute reprise de service dans son ancien corps d’armée.

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Nous abandonnons la Nouvelle Calédonie pour faire route vers ce pays qui nous est totalement étranger : le Vanuatu. « Anciennes-Nouvelles-Hébrides », les 83 îles du Vanuatu sont devenues indépendantes en 1980 à l’issue de trois quarts de siècle de condominium franco-britannique. Après 24h de navigation, au près bon plein dans 30 nœuds de vent, nous sommes envoûtés par le charme de l’île de Tanna et de ses villages traditionnels malgré tout tiraillés entre souci de préserver la « coutume » et désir d’accéder à la modernité. Ici, sous la responsabilité du chef, s’inscrivent des valeurs de solidarité et de proximité, entre générations notamment. De grandes assemblées réunissent tous les gens du village assis sur des nattes sur la place centrale et le soir, les hommes prennent le kava (une boisson faite à partir de racines de poivrier) pour discuter des questions qui se posent aux habitants.

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Si traditionnellement, les femmes n’ont pas le droit à la parole, on sent le poids qui est le leur dans la société et le pouvoir qu’elle détienne sur le plan  économique. Nous aurons l’occasion de le constater en croisant un groupe de femmes réunies à l’occasion d’une séance hebdomadaire de répartition de « nano-crédits » issus d’un fond collectif. On argumente (aide scolaire, équipement ménager…), on emprunte et chaque lundi on restitue au fond une quote-part de son dû.

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Pas d’électricité. La cuisine se fait encore sur le feu de bois ou dans le four traditionnel enterré et, par souci de sécurité, les cases de cuisine restent séparées des cases d’habitation. Les enfants ont pour seul jouet un long couteau qui impressionnent les grands-parents que nous sommes, d’autant qu’il pend négligemment au bout de leur bras dès qu’ils sont en âge de marcher…

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                                              Le petit Jean-Michel "joue" avec son grand couteau

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                                              mais ne cache pas son bonheur en recevant un petit

                                              kit de plage issu des coffres d'Alioth.

Au gros bourg de Lenakel se tient le marché bihebdomadaire, haut en couleurs. Sont regroupés là ou à proximité, l’hôpital que le Dr Luc est invité à visiter, l’école française et l’école anglaise, la banque et quelques activités de service. Deux petits bureaux des douanes et de l’immigration attendent les rares bateaux qui jettent l’ancre dans le mouillage roulant enserré entre le quai du bateau d’approvisionnement et une élégante ligne de déferlantes.  

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                                       Le plat du jour : manioc au poulet cuit dans une feuille de bananier

A l’est de l’île, dans la baie de Port Resolution nous aimons partir à la découverte des villages où nous recevons un accueil tout à la fois réservé et chaleureux. Ici on vous accompagne pour vous faire découvrir la vie du village ou les merveilles de la végétation, là on croise sur son chemin un autochtone qui vous offre l’orange qu’il porte à la main. Jamais de mendicité mais une règle sociale bien établie de l’échange, du don et du contre-don. Léah qui nous fera un festin d’ignames, de taros et de cou de poulet dans son restaurant miniature est une interlocutrice précieuse que nous quitterons avec émotion.  

De Port Resolution nous assistons à un des grands spectacles de notre tour du monde en montant, en 4X4, au cratère du volcan du mont Yassur qui crache ses laves rougeoyantes à la face de la croix du sud.

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                                                  ( Film à venir si je parviens à le mettre en ligne )

Nous sommes maintenant à Port-Vila, la capitale du Vanuatu située sur l’île d’Efate. Le charme est rompu. Le Vanuatu est un paradis touristique et… fiscal. Face au grand dénuement des villages et à la force des valeurs qui animent les tribus, circulent dans les baies des vedettes avec plate-forme d’hélicoptère… Deux mondes qui semblent si éloignés l’un de l’autre, avec l’inexorable extinction de l’identité d’un peuple irréversiblement happé par notre monde moderne.

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                                                            Alioth à Port Vila - Efate (Vanuatu)

Nous profitons de Port Vila pour nous reposer durant quelques jours d’une remontée un peu tonique et pour préparer les étapes à venir. Nous abandonnons l’idée de visiter d’autres îles du Vanuatu, faute de temps, et de nous rendre en Papouasie Nouvelle-Guinée, faute de sécurité. Mercredi, nous quitterons Port-Vila, direction le  détroit de Torres pour rejoindre Darwin en Australie. 2500 milles au portant soit une quinzaine de jours de navigation dans une zone très mal pavée mais très bien balisée du fait de son caractère de route commerciale. Encore faut-il se mettre en règle ce qui n’est pas si simple. Les Australiens comme les Indonésiens sont très exigeants sur le plan administratif et nous passons beaucoup de temps à répondre aux prérequis nécessaires.

Ce mois de mai est celui de mariages qui nous sont chers. Samedi 31 mai, en mer de Corail, nous penserons tout particulièrement à notre chère Marie et au capitaine Eric auxquels nous souhaitons bon vent en leur offrant virtuellement ces quelques bouquets de fleurs afin qu'ils apportent leur note tropicale à la fête du Tourps !

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PS : les photos sont sur S6 3 - Vanuatu

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 05:49

Bonjour les petits loups (de mer),

Vraiment on y a cru ! en croisant dans le lagon, à la sortie de Nouméa, un bateau affrété par la compagnie CM1.  Laurence, à la passerelle, devait commander le navire et vous tous l’accompagner à la manœuvre et à la navigation. Il y avait des conteneurs pour les salles de classe et de lecture, d’autres pour la cuisine et la cantine, d’autres enfin pour les dortoirs. Vous étiez là tout près, venus nous rejoindre en Nouvelle-Calédonie !

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Mais nos appels à la VHF ont détruit nos espérances et nous avons dû nous rendre à l’évidence. Il était 16h et donc 7h du matin à Quettehou en ce lundi 12 mai. Vous deviez tout simplement vous lever pour reprendre le chemin de l’école vers une nouvelle semaine de travail et de découverte.

 

Nous avons bien reçu les messages d’Axel qui semblent avoir beaucoup voyagé à travers le blog... et ne pas beaucoup aimer le poisson ! Merci à lui et qu’il sache que nous ne mangeons pas toujours du poisson à bord car nous n’avons pas toujours la chance d’en pêcher et que par ailleurs nous le savourons car nous avons de bonnes recettes pour le cuisiner.

Nous venons d'arriver à Port Vila la capitale du Vanuatu après être passés par Tanna, une île située au sud de l'archipel. C’est un pays très pauvre où tous les enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école. Profitez bien de la vôtre et trouvez ci-dessous quelques images d’une école française où nous avons parlé de vous et où le professeur, Dominique, doit enseigner plusieurs niveaux à des élèves d’âges différents.

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Nous sommes arrivés en plein test de mathématiques le jour de la rentrée. Les élèves sont très timides car peu habitués à la présence d’étrangers.

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Sortie des classes : chaque élève rentre à pied et la maison est parfois bien loin.

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Mais il y a, comme à Saint-Vaast, l'ambiance des jours de vacances.

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Bonne fin d’année scolaire à vous toutes et tous ! Travaillez bien. Très amicalement,

 

Dominique, Luc & Christiane

 

PS : nous mettrons en ligne un article sur le Vanuatu d'ici la fin de la semaine

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 00:34

Il fait bon vivre en Calédonie et on comprend que certains, venus pour voir, s’y installent pour toujours.

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La géographie et le climat y sont des plus séduisants : un des plus grands lagons du monde, un paysage de montagne cumulant à plus de 1600m et l’atmosphère tropicale qui offre aux paysages vallonnés un tapis de végétation d’une intensité exceptionnelle. Une sorte de Nouvelle-Zélande sous les tropiques.

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Son histoire quant à elle, nous est très proche. Si l’île fut découverte par James Cook lors de son second voyage, ce fut Napoléon III qui l’annexa pour y créer des bagnes que les évènements ont eu vite fait de s’approprier pour y envoyer les Communards. Parmi eux, Louise Michel maintint, au service des natifs de l’île, l’exigence politique et sociale qui fut, en France, la cause même de son exil. La dualité culturelle Caldoches/Kanaks se cherche de nos jours un art de vivre ensemble traversé tant par des mouvements profondément séparatistes que des recherches de construction d’une communauté de destins. A quelques jours d’un scrutin majeur, la tension est perceptible : dimanche, les élections provinciales marqueront un pas significatif dans l’histoire du POM[1] de Nouvelle-Calédonie. Economiquement, l’île est un immense site industriel à ciel ouvert lié à l’extraction et l’exploitation du nickel, qui, si elle est une ressource précieuse pour le territoire, reste une cause de pollution et de détérioration de son paysage.

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                                                     L'usine Eramet de Nouméa salue sa consoeur havraise

Nous avons dorénavant quitté les îles du triangle polynésien (Ile de Pâques, Hawaï, Nouvelle-Zélande) pour pénétrer en Mélanésie constituée de la Nouvelle-Calédonie, du Vanuatu, des îles Salomon et de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Ce sont les mélanésiens, peu à peu métissés d’Asiatiques, qui ont progressivement fait le peuplement de la Polynésie et on retrouve ici très naturellement les fondamentaux de la culture des îles du Pacifique : pirogues, tapas (tissus traditionnels faits à partir de l’écorce des mûriers), mythologies...

Durant notre séjour nous avons été les témoins de deux grands anniversaires : le dimanche 4 mai, en assistant, dans l’isolement des forêts du Nord-Est, en territoire des tribus Kanak, à un émouvant hommage célébré à l’occasion des 25 ans de la mort de Jean-Marie Tjibaou, assassiné le 4 mai 1989 ; le 9 mai au soir, en participant au musée maritime de Nouméa, à un spectacle donné à l'occasion des 150 ans de l’arrivée de l’Iphigénie (9 mai 1864), le tout premier bateau chargé de conduire les bagnards français en Nouvelle-Calédonie.

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                                                                              Réflexion sur une communauté de destins :

                                                         enfants kanaks et caldoches devant la tombe de JM. Tjibaou

Nous avons la grande chance d’avoir rencontré ici des amis de notre sœur et belle-sœur Elisabeth dont nous regrettons bien qu’elle ne soit pas des nôtres. En compagnie de leurs propres amis, Pierrette et Claude, mais aussi de -Jean-Jacques qui à 75 ans parcourt le Pacifique en solitaire sur son petit voilier de 10m70 : respect !- Edith et Marcel nous réservent un accueil des plus chaleureux. Dîners délicieux dans des appartements de rêve, découverte privilégiée de la ville et du pays, journée à la campagne dans une charmante propriété immergée dans la forêt tropicale, soirées spectacles… et discussions sur la vie ici, son histoire, ses enjeux… d’autant que les familles d’Edith et Marcel sont arrivées aux tout débuts de l’histoire Calédonienne française : l’aïeul d’Edith naviguait, avant même l’annexion de 1853, sur un bateau qui faisait du commerce entre les îles du Pacifique. Quant à l’ancêtre de Marcel, il arriva dès les premiers temps de la colonisation pour participer à l’encadrement du bagne. Petit détail amusant, la famille de Marcel fut la première à importer des voitures sur le "caillou" et la semaine prochaine, Marcel, en costume d’époque, pilotera, à la demande du musée de la ville, la première voiture importée en Nouvelle-Calédonie par son grand-père. La concession Ménard développée sur l’île et dédiée à la distribution des voitures Peugeot reste un grand acteur du commerce automobile calédonien même si Marcel et Edith ont, depuis quelques années, passé la main.

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                                                                             Côté mer

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                                                                       Côté campagne

Depuis quelques jours, le team Alioth est réduit à son trio fondateur. Pierre-André s’est en effet envolé dimanche soir de Nouméa après un week-end de visite du nord de l’île qui nous a fourni de beaux moments de découverte, d’intéressantes rencontres avec les Kanaks et des paysages superbes explorés malgré tout sous la menace d’une panne d’essence et l’austérité d’un temps médiocre. Son retour sur Air Calin s’est fait paraît-il tout en douceur… Il laisse un vide immense derrière lui puisque nous manquons désormais cruellement… de quatrième au bridge ! Une liberté que nous mettrons néanmoins à profit pour étudier d’ici notre retour les règles du Splinter, du Michael cue-Bid ou du Blackwood que Pierrette a eu la gentillesse de laisser à bord à son intention. 

En cadeau de départ,  Pierre-André nous a généreusement cédé les droits sur trois montages vidéos que nous avons le plaisir de mettre en ligne. Alors bienvenue à bord, en musique et sans crainte de mal de mer !

Pêche à bord d’Alioth : http://youtu.be/_5UKHdknvYs

Alioth Spi or not Spi : http://youtu.be/Tjp1mKNRrUI

Alioth vers l’Ile des Pins : http://youtu.be/NFBOkyzj4F8.

Un grand merci à lui pour tous ces bons temps de navigation et de découverte mais aussi à Anne-Sophie patiemment restée à terre et à Paris pour faire face à ses obligations familiales et professionnelles !

Le 15 mai, nos amis havrais Pierre-Yves et Moumoune arrivent à Nouméa et nous sommes bien tristes de les manquer de si peu. Nous avons malgré tout pris la précaution d’informer nos amis calédoniens de l’arrivée prochaine sur l’île d’un excellent gastro-entérologue… Et avec un peu de chance, peut-être pourrons nous organiser des retrouvailles havraises à bord d’Alioth dans les îles du Vanuatu ?

En conclusion, un peu d’humour étant toujours bon à prendre, je vous transmets la copie d’un dessin envoyé par notre ami Armel qui aime toujours me narguer sur mes accointances féministes. Je ne sais si vous aimerez, mais moi j’ai adoré ! Hommage-au-bon-humour-d-Armel.jpeg

 

Il est grand temps de vous quitter et, en langage calédonien et de la part du team Alioth, je dirai donc : « Banjour à tout le mande en Frônce. Ici il fait fin chaud et la vie est fin belle ! »

 

PS : Les photos correspondant à cet article sont sur l’album S6 2 – Nouvelle-Calédonie

 

 



[1] La Nouvelle-Calédonie est le seul territoire français à avoir le statut de Pays d’Outre-Mer (POM) et bénéficie à ce titre d’une plus large autonomie que les DOM ou les TOM.

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 07:28

  S6-1---Debut-de-saison-six 0465

Jeudi 24 avril à 20h, à l’approche des côtes, la nuit est sans lune. Nous laissons à tribord l’Ilot Infernal pour suivre sur cinq petits milles l’alignement à 59° qui mène au mouillage bien abrité de Kuto, sur la côte ouest du joyau calédonien de l’île des Pins. Partis le samedi 19 avril en début de matinée de la Baie des Iles (Nouvelle-Zélande), il nous aura fallu cinq jours et demi pour effectuer une traversée assez conforme aux prévisions : vents de secteur nord-ouest dictant une remontée au près bâbord amure, puis rapide traversée au moteur d’un zeste de zone anticyclonique pour finir sous le train des alizés de sud-est qui nous mène tribord amure à notre objectif. Moyenne de 20 nœuds de vent et sortie de toute la garde-robe d’Alioth, à l’exception de l’ORC et du tourmentin. Si nous avons un petit regret pour l’île australienne de Norfolk laissée sur le bâbord de notre route, nous sommes heureux des conditions de navigation de cette première traversée de la saison six et de l’état général du bateau. En effet, à l’exception d’une légère fuite du dessalinisateur et d’une petite défaillance de refroidissement du moteur de l'annexe, nous sommes bien proches du «tout est tombé en marche » cher à notre ami Alain (Uhambo), le philosophe-expert de la technique marine.

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A notre départ, la baie des Iles est désertique et le vol planant de deux grands albatros semble nous signifier, une dernière fois, la solitude et la sérénité de cette terre de Nouvelle-Zélande si éloignée du monde. En réplique à ce prélude, les pétrels et puffins, nous réjouiront, tout au long de notre route, de leurs gracieux spectacles aériens. De façon moins poétique mais beaucoup plus gastronomique, deux dorades coryphènes rejoignent  le bord au bout de la toute nouvelle canne à pêche de Luc. Pour parodier un des dictons favoris de mon Grand-Père, je dirais volontiers : « Noël à l’hameçon, Pâques au poisson » !

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Par chance la mer n’était pas trop agitée et nous avons pu déguster ces superbes prises, au four, à la mayonnaise, à la sarde, cru aux avocats, à l’asiatique, en ceviche… Un festival !

Du côté de l’équipage, Dominique, après un démarrage en petite forme, semble maintenant totalement remis. Luc qui s’est, dès le premier jour, écrasé un doigt dans le rabattant des ballasts, est, lui aussi, en voie complète de guérison. Outre ce florissant tableau médical, nous avons vécu six grandes et belles journées et nuits de mer en compagnie de Pierre-André qui a apporté à bord ses qualités d’excellent marin, son dévouement pour la vaisselle, son amour du bridge et de la pêche, ses ressources musicales et un intérêt naissant pour la cuisine en mer.

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Nous débutons notre séjour calédonien par deux journées type « l’île de vos rêves » à l’Ile des Pins : une escalade du sommet de l’île (262m) où Dominique a prouvé sa forme retrouvée ; un hommage aux communards sur le site du bagne et une visite de la grotte de la reine Kanak Hortense, pour le côté culturel ; une baignade dans la paradisiaque piscine-naturelle-aquarium-géant située au nord-est de l’île et des rafraîchissements servis dans les hôtels**** pour le côté  catalogue du Club Med.

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Nous retrouvons là la magie de la végétation tropicale, le respect dû aux sites sacrés (tabus) et le sens de l’accueil  polynésien lorsqu’à Vao les femmes du village nous invitent à déguster les plats confectionné à l’occasion d’un concours de cuisine traditionnelle : bugnas de légumes, de viandes ou de poisson cuits dans les feuilles de palmiers dans des fours enterrés, crabes de cocotier et coquillages,….

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                                  Moi j’ai tenté le bugna aux escargots accompagné d’ignames et de taros. Pas mal !

                                                            Et remarquez l'élégance de l'assiette jetable.

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Dimanche matin, nous reprenons notre route vers Nouméa qui se trouve à 65 milles de là. Une journée parfaite : soleil, vent, majesté des paysages ET pêche d’un thon blanc. Cette partie sud-ouest de la Calédonie est très sauvage. La terre est rouge et des sommets aux rivages, une forêt dense envahit le territoire sur lequel l’œil ne décèle aucun habitat. Nous faisons une escale dans la baie déserte de Uié et repartons le lundi matin pour rejoindre Port Moselle, la marina de Nouméa où nous recevons un accueil professionnel et chaleureux. Chaud aussi : le thermomètre affiche plus de 30° en milieu de journée !

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                                                         Pierre-André met les mains à la pâte.

Durant toute cette période nous  sommes tout particulièrement proches de notre ami Jean-Pierre qui, de Basse-Normandie, alors que nous menons la belle vie aux antipodes, veille discrètement sur les travaux de la maison d’Arielle et Dominique, assure la gestion administrative de Christiane et Luc et fait l’impresario artistique pour notre amie Cécile !

Nous comptons passer une huitaine de jours sur la Grande Ile. Pierre-André qui profite de sa venue pour prendre quelques contacts professionnels -au café de la marina, bien sûr !-, devra déjà nous quitter lundi soir et c’est à trois que nous poursuivrons notre route vers le nord : îles de la Loyauté, Vanuatu, Salomon… puis vers l’ouest : Papouasie-Nouvelle-Guinée, Australie (Darwin), Indonésie…

Amitiés Kanaks avec des pensées toutes particulières pour Anne-Sophie et le team Guinard.

Le team Alioth

 

PS : d'autres photos sur l'album S6 1 - Début de saison 6

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 06:14

Le long séjour d'Alioth en Nouvelle-Zélande s'achève. Après une forte dépression climatique et une cuisinière qui n'en finissait pas de traîner chez le réparateur, le bord est prêt et l'équipage impatient de prendre le large demain matin pour la Nouvelle-Calédonie.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient suivre la route d'Alioth au cours de cette nouvelle saison, nous rappelons le lien de la balise de tracking :

http://www.stw.fr/localisation/show-position-bateau.cfm?user_id=29041
D'un simple clic, elle vous indiquera notre position. Bonne nav et à bientôt !

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 23:49

 

Le 31 mars nous avons dit adieu au printemps européen pour rejoindre l’automne austral. Sans grand mérite malgré tout car ici, au nord de la Nouvelle-Zélande, la température reste estivale et la pluie, annoncée chaque jour pour le surlendemain, se  fait agréablement attendre.

En revanche, un mauvais poisson d’avril a contraint Dominique à prolonger d’une dizaine de jours son séjour à Paris sur prescription médicale. C’est donc, à deux, après huit semaines de riches moments familiaux et amicaux, que Luc et moi sommes venus retrouver un Alioth au mieux de sa forme après la mise au sec effectuée en janvier dernier avec l’aide si efficace de Zabou, Laurent et Arnaud que nous regrettons de ne pas avoir conviés…. à la remise à l’eau.

Signalons au passage que Luc, doté d’un tout nouvel équipement informatique, a, durant son séjour en France, dopé l’exploitation du jeu Candy Crush au point de lui permettre une entrée en bourse remarquée.

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                                                           et avec un Valls à trois temps qu'est-ce qu'on gagne ?...

Ici, point de morosité politique à la française. La presse néo-zélandaise joue à fond la carte de la romance royale à l'occasion de la visite du Duc et de la Duchesse de Cambridge accompagnés du tout jeune Prince George. La fidélité à la royauté, dans un pays où toute loi votée par le Parlement se doit d’être validée par le représentant de la Grande Bretagne, est un phénomène qui ne cesse d’impressionner les non britanniques que nous sommes. Si je vous ai épargné le 1/8ème de page du Herald présentant le siège bébé du Prince George dans la limousine royale, je n’ai pas résisté au choc culturel du face à face de Kate et William salués par un grand chef Mauri.

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et à l'interprétation journalistique qui n'a pas manqué de suivre la rencontre :

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Sur un tout autre registre, les medias se font l’écho des gigantesques inondations qui ont frappé Honiara, la capitale des Iles Salomon, faisant plus de 50 morts et 50 000 sans-abri ce qui est gigantesque à l’échelle de ce petit pays qui fait partie des escales prévues de notre route à venir.

Pour en venir à notre séjour à la marina, il en est à Opua comme ailleurs : les périodes de chantier s’apparentent à un jeu de pistes à actions multiples à mener en synchronisation et en juste à temps. A la marina d’Opua, nous avons la chance de bénéficier de l’appui de Bob. Relais infatigable de la boutique d’accastillage Cater Marine -« le magasin de jouets » diraient nos amis Gérard etFred-, il nous aide à coordonner toutes les opérations logistiques depuis la révision des matériels de sécurité, la réparation de la cuisinière, l’achat des cartes, guides et pavillons de courtoisie, sans oublier les pièces de rechange et équipements divers nécessaires à une route de 10 000 milles. Bob ne ménage ni ses e-mails, ni ses appels téléphoniques pour que lundi, dernier délai, l’intégralité de nos équipements aient rejoint le bord. Voilier, gréeur, mécanicien, électricien, chacun a par ailleurs effectué les travaux commandés en janvier dernier.

Nous n’oublions pas malgré tout de faire appel à distance à la contribution de Dominique en lui envoyant du « travail à faire à la maison » au titre duquel des  démarches administratives et la préparation de notre navigation. Quant à Anne et Alain, nos amis de Uhambo, nous avons eu le plaisir de les voir revenir à la marina d’Opua en début de semaine. Alain, l’incroyable spécialiste des solutions techniques, s’est pris de passion pour notre panne d’AIS qui s’en porte fort bien puisque depuis hier, le récepteur ne cesse de signaler les navires susceptibles d’entrer en route de collision avec Alioth, figé sur son terre-plein.  

Vendredi 11 avril, au petit matin, nous procéderons à la mise à l’eau et ne disposerons que de peu de temps pour pouvoir accueillir dignement Dominique et Pierre-André dont l’arrivée est prévue samedi après-midi. A notre grand regret, deux équipières manqueront à l’appel de ce début de saison : Anne-Sophie dont nous n’avons pas la chance qu’elle puisse, comme au Brésil, accompagner Pierre-André, et notre amie Cécile, toute désignée pour faire partie de nos "Hommes d'équipage" qui a dû décommander sa venue pour cause de contraintes liées à sa complexe vie d’artiste.

Mardi ou mercredi, si le bateau est prêt et si les conditions le permettent nous devrions prendre la route vers le nord, direction la Nouvelle Calédonie.

Nous vous adressons toutes nos amicales pensées, avec un clin d’œil à nos petits amis de CM1 que nous avons eu la joie de rencontrer en février dernier en compagnie de leur professeure, Laurence, et de notre ami Philippe qui a bien voulu, une fois de plus se faire le reporter de notre rencontre (cf. ses photos ci-dessous et dans l’album S6 1 – Début de saison 6).

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Nous espérons poursuivre nos échanges jusqu'à la fin de l'année scolaire et, qui sait, finir notre saison 6 en relation avec une quatrième génération de CM1.

Dernière minute : Philippe, en cours d'achèvement du film de la rencontre qui mériterait au moins une première au cinéma de Réville, vient de nous adresser une tranposition de la photo de classe en terre polynésienne. Quel dommage que la fiction ne puisse se faire réalité !

CM1-a-Tahiti_2014.jpg

Nous avons une pensée aussi pour Géraldine et Antoine, de très sympathiques marins que nous avons rencontrés dans notre petit village normand au cours des semaines passées : ils partent cet été sur leur catamaran Angélus avec leurs quatre enfants de 2 à 10 ans pour une année de périple en Atlantique incluant une mission scolaire dans le Siné Saloum au titre de Voiles Sans Frontières. Bon vent et bonne mer à eux six !

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 22:01

 

 

Voici le programme de navigation de notre « saison 6 » qui devrait nous mener de Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud. Si le tableau adopte des petits airs d’horaire SNCF, il ne faut pas s’y tromper : le voyage a ses aléas avec lesquels il faudra compter en termes de calendrier.

 

 

Vitesse de croisière en NM par jour :

170

 

 

Escales

Distance en NM

Durée navigation en nb de jours

Arrivée

Départ

 

Opua - Nouvelle-Zélande

 

 

02-avr

13-avr

 

Nouvelle-Calédonie

900

6

20-avr

05-mai

 

Iles Vanuatu/Salomon

1000

7

12-mai

23-mai

 

Papouasie - Nouvelle-Ginée

800

6

29-mai

05-juin

 

Australie Darwin

1000

7

12-juin

01-juil

 

Timor  Indonésie

500

4

05-juil

10-juil

 

Bali Indonésie

600

5

15-juil

06-août

 

Cocos Keeling

1200

8

15-août

20-août

 

Ile Maurice - Rodriguez

2000

13

02-sept

08-sept

 

Ile Maurice - Port Louis

350

3

12-sept

18-sept

 

Réunion

150

2

23-sept

08-oct

 

Madagascar Sud

(Fort Dauphin)

700

5

13-oct

28-oct

 

Afrique du Sud - Durban

800

6

03-nov

 

 

Total

10000

72

 

 

 

    Version rectifiée le 26 février
               

 

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J’ai par ailleurs plaisir à joindre un lien avec le film « Au loin tout autour » réalisé par Cécile Raynal et W&CIE sur la résidence artistique que Cécile a effectuée en 2012 sur un porte-conteneur de la CMA-CGM et dont l’œuvre sculptée a donné lieu à une remarquable exposition au Havre en novembre dernier.

https://www.youtube.com/watch?v=8gMp5BmV7W0

Bien amicalement

Ch pour le team Alioth

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