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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 03:42

Conclusion de cette première saison nautique et transatlantique, le séjour à Salvador de Bahia se résume à une chaude et intense période préparatoire à l’hivernage du bateau comprenant, entre autres, délicates explorations en tête de mât à des fins de réinstallation de girouette électronique, longue et difficile réparation de la pompe de ballaste, mise en arrêt technique du dessalinisateur, révision du moteur, mise à sec des différents réservoirs, nettoyages intensifs et entretiens de tous ordres… 

Après examen des différents possibles, le choix de la marina d’hivernage se porte sur le Terminal Nautico pour son agréable positionnement en centre ville mais aussi pour la présence de Marcello, qui, réputé pour la qualité de ses services, veillera au bateau, en assurera le carénage, l’entretien et la surveillance générale durant notre absence. 

Les formalités de police et de douane, assez pointilleuses l’une et l’autre lorsqu’un bateau séjourne en longue durée, exigent un temps administratif non négligeable mais hautement nécessaire :  au moindre faux pas, les taxes exigées sont exorbitantes -jusqu’à 105% de la valeur du bateau- et il est recommandé de gérer son dossier avec attention.

Le passage aux différents cash points de l’avenue des Etats Unis relève rapidement de l’exercice quotidien en vue de résoudre une délicate équation puisqu'aux prélèvements brésiliens plafonnés à de très petits montants, font face des exigences de règlements en espèces de la part de tous les prestataires, dont la marina.

 Bien sûr la caipirinha n’a pas été exclue du programme, ni quelques visites touristiques dans le vieux quartier restauré du Pelhourino. Le Pelhourino est un lieu fort de Bahia puisque c’est ici, dans cette grande maison/halle, qu'il était procédé à la vente des esclaves : de l’île de Gorée au Pelhourino en passant par les îles du Cap Vert , la mémoire du trafic négrier aura, de son fil d’Ariane, marqué notre parcours transatlantique.

A22- Fondation Jorge Amado et Musée de la Ville

 A gauche le musée des Orixas, à droite le Pelhourino devenu Fondation Jorge Amado.

 Le Pelhourino a été magnifiquement reconverti dans le cadre d’une fondation consacrée à Jorge Amado dont les savoureux romans ont souvent pour toile de fonds la ville natale et fétiche de l’auteur, Salvador de Bahia. La maison mitoyenne du Pelhourino abrite un autre petit musée dédié, lui, aux Orixas (prononcer ‘Orichas’), déesses et dieux du panthéon Candomblé, lui-même véritable syncrétisme de cultes africains, de rites indigènes et de religion des conquistadors.  Iemanda, la déesse de la mer, aura bien sûr toute notre vénération…  Sur ce même sujet, le musée afro-brésilien apporte d’autres pièces intéressantes à la difficile compréhension des cultes et de la culture Candomblé.

Représentation de quelques Orixas

Le midi, nous utilisons les services des « restaurants au kilo » qui accueillent les travailleurs bahianais à l’heure du déjeuner et qui pullulent dans le quartier d’affaires qui nous entoure. Excellent rapport qualité/prix pour ces self services dans lesquels la pesée de l’assiette vaut  tarification directe de cette dernière. Pour les fruits et légumes, la visite du marché de Sao Joaquim s’impose. La désorganisation y est totale, la boue abondante les jours de pluie mais le spectacle vaut le déplacement et les fruits brésiliens sont un délice absolu : à déguster nature ou pressés, on ne se lasse pas des ananas, mangues, fruits de la passion, kakis… 

Après la visite de la très riche église de San Francisco, un détour par le glacier Laporte qui lui fait face est incontournable. Il est même envisageable  de retourner chez le glacier sans passer par l’église…  Dans la rue on ne peut défaillir pour cause d’inanition ; des échoppes ambulantes se dressent tous les trois pas : au milieu des rémouleurs, des  preneurs de tension artérielle, des distributeurs de pacotilles en tous genres… se vendent  moult  empadas et  beignets salés, se fabriquent les jus de canne à sucre, se tronçonnent les noix de coco vertes que l’on boit à la paille …. sans oublier les vendeurs de café  qui roulent de très typiques petits  chariots à thermos en agitant en oriflamme leur chapelet de gobelets.

Le mardi soir, au Pelhourino,  le spectacle est dans la rue. Les orchestres de percussion impressionnent par leurs rythmes, leur habileté et leur niveau sonore. A chacun de suivre en mode danse afro-brésilienne s’il le souhaite  mais les sages membres du team Alioth se sont pour l’heure contentés de la position de spectateur.

Et puis notre séjour à Bahia a été le fruit d’une riche rencontre : celle de Manfred, cet autrichien qui à 18 ans n’avait encore jamais vu la mer et qui, quelque 50 ans plus tard, sur son joli et solide « Maus » sillonne l’Atlantique sud en solitaire avec une prédilection pour la Géorgie du Sud dont il nous offrira un magnifique film souvenir de sa navigation. Manfred est un homme de grande expérience qui nous donne une foultitude de conseils, parle un nombre incroyable de langues et se fait l’aide et l’interprète de tous sur le ponton. Et s’il séjourne longuement à Bahia chaque année c’est qu’il y a rencontré Silvana, autre très belle personnalité, qui nous fait l’honneur et le plaisir de nous inviter à découvrir son univers de travail, le « Nucleo de Pluralidade Artistica – NUPA », un centre de formation assez unique au sport, à l’art, à la technique et à la culture situé dans un quartier populaire de Salvador. Créé par un mécène il y a 60 ans sous forme de fondation, il offre aux jeunes et aux enfants, sur un territoire de près de 5ha, une intelligente alternative à la violence de la rue. Le Centre joue par ailleurs la mixité des générations en accueillant également  un public d’adultes. C’est ainsi qu’au spectacle où nous fûmes invités, Lili, 84 ans, évoluait sur scène avec jeunes et enfants dans un émouvant climat de complicité. Chance, Manfred ne repart vers le grand sud qu’à la mi-octobre et nous nous faisons une joie de pouvoir le  retrouver en compagnie de Silvana à notre retour.  Les amateurs de navigation vers la Géorgie du Sud peuvent consulter : manfredmarktel.blogspot.com

 

Autre activité de ce séjour, la préparation de la « rentrée » de septembre. Au programme et en ouverture,  une petite régate Recife - Fernando de Norohna pour une remise en jambes suivie d’une prolongation de quelques jours sur la magnifique île de Fernando de Norhona. Puis retour à Bahia pour une sortie de l’eau et un sérieux carénage. Trois petits tours dans la jolie baie de Bahia et puis route vers Rio, le tout avec l’espoir qu’Arielle, qui savourera d’ici peu les plaisirs de la retraite, puisse enfin nous rejoindre.  

Ces quelques lignes s’achèvent dans l’avion qui nous ramène vers Paris. Un retour plein de bonheur qui en deux coups d’aile et onze petites heures de voyage nous fait revivre en grand accéléré notre longue descente. 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 14:52

 

P1040660

 

 

Grégoire nous a fait le plaisir de nous laisser des photos de ses croquis et dessins de voyage en proposant de les mettre sur le blog ce que nous sommes heureux de faire. Les photos ont été prises de nuit, un peu dans l'urgence du départ, mais elles donnent malgré tout une bonne idée de son travail.

Les quatre premières lignes de photos que vous trouverez sur l'album ad hoc sont issues d'un grand panoramique sur lequel s'enchaînent les dessins réalisés depuis les iles du Cap Vert jusqu'à Bahia.

La suite reprend les pages d'un carnet de format traditionnel qui débute à l'Ile de Gorée pour s'achever également à Salvador de Bahia.

Outils de travail : feutre et aquarelle.

 

Au fait..., pour qui ne saurait pas qui est Grégoire -au pseudonyme de 'Monsieur QQ' dans sa vie d'artiste- il est le neveu de Christiane et Luc, fils aîné de Daniel, le frère aîné de Christiane. Et qui connaît Grégoire, ne peut plus affirmer que les artistes n'ont pas les pieds sur terre (ou sur mer). Excellent marin, bricoleur hors pair, fournisseur de solutions et de services en tous genres, professionnel de la bonne humeur, précieux artiste et habile professeur de dessin, Grégoire s'est avéré un équipier hors pair pendant les cinq semaines que nous avons eu le plaisir de partager avec lui.

 

Et pendant que Grégoire se faufile entre anacondas, jacarés et papagayos dans le Pantanal avant de filer vers les cimes de la Cordillère des Andes et les salars boliviens, le team Alioth rentre en France pour un break estival programmé du 18 mai au 20 septembre.

 

Le programme de la saison 2010-2011 sera publié dès que possible. Bel été à toutes et tous en espérant qu'il nous donnera le plaisir de revoir le maximum d'entre vous.P1040639

 

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 21:43

... ou le récit d'une traversée de A à Z

P1040485.JPG

Alizés

Ces vents qui soufflent du nord est dans l’hémisphère nord et du sud est dans l’hémisphère sud font les grandes routes de navigation. On va jusqu’à les appeler « routes des barriques », tant les vents et courants portants qui  les caractérisent  permettent à tout engin flottant d’effectuer, sans moyen de propulsion spécifique, le parcours transocéanique.

Les alizés soufflent agréablement à vitesse assez constante -de 15 à 20 nœuds- sous un ciel bleu généralement agrémenté de légers cumulus.

Dans l’hémisphère nord, l’alizé nous donnera des vents portants, dans l’hémisphère sud, il nous contraindra à une navigation au près moins confortable.

Ciel

De jour magiquement bleu sur la majeure partie du parcours et diaboliquement ou magistralement gris ou noir dans certains passages du Pot au Noir. Les formations de cumulo-nimbus et les nuages effilochés ou ourlés qui les accompagnent dans cette zone équatoriale, joints aux variantes de lumières et de couleurs offrent sur 360° des spectacles inédits pour nous tous.  Certains couchers et levers de soleil et de lune relèvent également du grandiose et de l’indescriptible. Un phénomène inattendu, celui de l’arc en ciel de nuit, ajoute à la magie de nos spectacles célestes.

Pour les illuminations nocturnes voir « Etoiles »

Dessin

Il fait partie intégrante de cette croisière grâce au talent de Grégoire qui croque, ébauche, dessine et peint tout ce qui vit sur et autour du bateau. L’artiste se fait également et généreusement professeur auprès d’une débutante qui s’exerce à tout petits pas à ses côtés.

Dimanche

C’est la journée fétiche de cette traversée : départ de Mindelo le dimanche 18 avril, passage de la ligne le dimanche 25 avril (ou presque), arrivée à Salvador de Bahia le dimanche 2 mai, un jour de prédilection pour une arrivée dans la Baie de Tous les Saints.

Divines et divins

Les bons moments de voile et les longues heures de barre volées au pilote automatique, les merveilleux temps de lecture vécus entre ciel et mer, les douches sur la jupe arrière et la balnéothérapie des eaux bouillonnantes qui lui succèdent, les magnifiques quarts sous nuits étoilées, les intermèdes musicaux,  les prouesses culinaires, les bons souvenirs laissés à bord par toutes et tous et que nous savourons avec bonheur… Merci, merci !

Epaules

Elles sont le talon d’Achille de cette Transat. Après l’épaule gauche de Dominique, c’est l’épaule gauche de Luc qui se décompose dans une éprouvante montée au mât en plein Pot au Noir tandis que Grégoire voit se réveiller des tendinites anciennes aux deux épaules. En bref, Christiane semble la mieux dotée dans ce domaine, ce qui relève de l’inattendu.

Equateur

Il nous vaut le célèbre ‘passage de la ligne’ franchi et célébré le dimanche 25 avril au soir. Le dîner de gala composé d’un somptueux thon au four pêché pour la circonstance  et accompagné d’un savoureux Châteauneuf du Pape blanc de Beaucastel 2001 se conclut sur un très attendu gâteau au chocolat réalisé avec âme et talent par Dominique. Mais Eole en rajoute pour l’évènement et nous oblige à réduire à deux ris et trinquette et à vivre cette soirée sur un mode acrobatique et spartiate.

Le passage effectif de la ligne aura effectivement lieu dans la nuit du dimanche au lundi à 1h 02’ précisément -soit 2h02 TU- par 28° 57’ 9 W. Nous attendrons raisonnablement, i.e. 12h plus tard, un peu de lumière et une accalmie de vent pour nous immerger -bain traditionnel oblige- dans des eaux aux profondeurs abyssales voisinant les 25°C.

Nous voici donc dans l’hémisphère sud, « la tête en bas » : au menu de la semaine, tarte tatin et crème renversée.

Etoiles

Elles nous valent d’astronomiques torticolis mais notre bonne étoile Alioth veille sur nos nuits claires et, sous sa bienveillante lumière, nous nous familiarisons petit à petit, de l’Etoile Polaire à la Croix du Sud, avec la moitié céleste de notre univers.

Faune

Peu abondante : baleines et dauphins se font cruellement absents. Les poissons volants sont légion mais pas suffisamment nombreux à atterrir sur le pont pour envisager de quelconques agapes. Un splendide banc de dorades coryphènes nous nargue en une longue et magistrale procession synchronisée mais, avec une cruelle ironie,  ne laissera à nos lignes qu’un jeune tazar d’une race sans doute tout à fait ennemie.

Par bonheur, le joli petit thon qui s’offre à nous la veille du passage de l’Equateur apporte un supplément d’âme et de gastronomie au programme des festivités du passage de la ligne.

Les oiseaux sont présents quasi quotidiennement sur le parcours. L’un d’entre eux de style Fou de Bassan se réfugie  toute une nuit sur un balcon pour s’y reposer ; non sans abandonner, sur le tableau arrière, un généreux lot de souvenirs.

Girouette

Nouvelle pirouette de notre amie girouette que Luc rattrape à temps en montant en haut du mât en plein Pot au Noir. Contusions et courbatures assurées mais girouette récupérée contrairement à  son aînée qui s’était fait la belle au large du Portugal…

Grains

Les grains sont intenses et il s’avère préférable de les vivre sobrement,  c'est-à-dire en maillot de bain.

Le radar en est un très précieux outil de détection et nous permet de naviguer au mieux pour tenter de les éviter ou de les aborder dans les moins mauvaises conditions. Les plus significatifs d’entre eux ont une aptitude impressionnante à écraser la mer sous des éclairages d’un autre monde.

Si elles sont un peu éprouvantes pour les nerfs, ces pluies violentes offrent au bateau un abondant et appréciable rinçage du sable accumulé sous vent de l’Harmattan au cours de son passage au Sénégal et, dans une moindre mesure, aux Iles du Cap Vert.

Lecture

Elle est une délicieuse compagne de cette longue période de mer. D’autant que de nombreux ouvrages de la bibliothèque du bord sont le fruit d’attentions particulières de celles et ceux que nous avons laissés à notre départ.

Ligne

(Passage de la) ligne, voir Equateur.

Ligne de pêche, voir pêche.

Ligne de flottaison, nettoyée à l’occasion d’un carénage sous marin réalisé aux Iles du Cap Vert.

Ligne d’horizon, voir votre dictionnaire favori.

Mer

Elle est assez plate quoiqu’un peu croisée dans le Pot au Noir. D’un bleu dont l’intensité s’accentue avec le sud, elle s’inspire d’une couleur Outre-Mer aux accents violacés. Bleu de mer, bleu de ciel, bleu du spi  ou du gennaker contribuent à nous faire vivre une traversée d’une profonde harmonie.

Météo

Un bulletin météo est commandé chaque jour par fichier « grib » via la connexion internet Iridium du bord. Le fichier météo et le routage préconisé superposés à la carte Maxsea nous apportent tous les détails de vent, cap, vitesse… qui président à notre navigation en toute sérénité. 

Mindelo

Port de départ de la traversée situé sur l’île de Sao Vicente (Cap Vert) dont nous devons nous avouer tous un peu amoureux. 

Pêche

Bilan assez faible, nous devons en convenir.

Penedos

Les Penedos (i.e. rochers) de Sao Pietro et Sao Paulo constituent un îlot brésilien situé en plein Atlantique et dont nous ignorions l’existence : il se positionne quasiment au niveau de l’Equateur et nous le laisserons à quelque 30 milles de notre route.

Pot au Noir

Voir ZIC

Programme

Nous commençons à nous intéresser au programme de l’an prochain : à coup sûr, entre septembre et mars, une grande année Amérique du Sud dont nous ne pesons pas encore précisément toutes les composantes.

Quarts

Nous fonctionnons toujours sur le système, maintenant éprouvé, de quarts individuels de 3h coupés par un 12h-15h « tous de quarts ».  Le protagoniste du quart de 03h-06h a en charge la fabrication du pain. A cette occasion, Dominique se « met dans le pétrin » en ajoutant à une confection boulangère par nature délicate, la présence insistante de cargos en route de collision. Un dur moment à en juger par l’ampleur des traces farinées dont est maculé le carré au petit matin mais, sans aucun doute, un des meilleurs pains de la croisière.

Retour

Le retour pour la France de notre première saison de navigation est maintenu a priori à fin mai 2010.

Route

La route Mindelo-Bahia se fait à 195-200°, soit une route très sud.  La distance est d’un peu moins de 2000 milles et nous franchissons globalement la  mi-route au passage de l’Equateur. Le routage (cf. Météo) nous incite à contourner légèrement la route directe par l’est pour trouver plus rapidement les nouveaux vents d’Est et de Sud-Est qui prennent logiquement la suite des vents de Nord-Est à partir de l’Equateur.

Salvador de Bahia

La ville, capitale historique du Brésil, est située dans la Baie de Tous les Saints découverte en 1501 par Amerigo Vespucci. Pendant de nombreuses éditions, elle fut la fantastique ville de destination de la Transat Jacques Vabre Le Havre-Bahia : bons souvenirs garantis pour une partie de l’équipage.

Nous envisageons d’y laisser le bateau dans une marina ad hoc pour l’hivernage. A défaut il faudra foncer au sud de Rio où les équipements sont assurés.

Notre arrivée est saluée par de nombreuses et abondantes pluies caractéristiques de cette période : à terre aussi, il faut veiller aux grains.

Température

Elle est chaude et avoisine les 35° à l’intérieur du bateau en milieu de journée ce qui donne à rêver, à l’occasion, d’un petit rafraîchissement barfleurais. Les chauds quarts de nuit en tee-shirt-bermudas restent une sympathique anomalie pour les habitués de la Manche que nous sommes.

Partis début janvier des 40° nord de latitude sous une température de 0°C nous passons à 0° de latitude sous une température de 40°C. Etonnament, nous aurons plus souffert du chaud que du froid durant ces mois de navigation.

Vent

Cf. Alizés

Notre période d’alizés a connu quelques mollesses au démarrage des Iles du Cap Vert avec des vents de 0 à 3 nœuds durant 36h. Au-delà, ils resteront peu virulents en s’établissant aux alentours de 10 à 15 nœuds. Ils faibliront logiquement également à l’arrivée à Salvador de Bahia.

Vitesse

Compte-tenu de la route suivie et des vents évoqués, nous mettrons très exactement 14 jours pour effectuer la traversée Mindelo-Salvador de Bahia, soit une moyenne d’environ 140 milles par jour.

Voile

La route en hémisphère nord s’effectuant globalement au portant, spinnaker et gennaker sont les voiles de prédilection. La traversée du Pot au Noir devra se faire sous un solent rapidement enroulé à l’arrivée des grains.

VSF

Le samedi 24 avril a lieu l’assemblée générale de VSF : une petite pensée pour tous les protagonistes de cette belle aventure. Une pensée aussi pour Pauline et Xavier -Mission E- que nous saluons de bien loin, en passant à la latitude de leur cabinet dentaire guyanais.

ZIC

Non pas Zone Industrielle et Commerciale comme tout un chacun pourrait logiquement l’interpréter, mais Zone Intertropicale de Convergence. Plus communément dénommée Pot au Noir, la ZIC se situe au niveau de l’Equateur à la confrontation entre alizés du Nord Est de l’hémisphère nord et alizés du Sud Est de l’hémisphère sud. C’est une zone de basses pressions dans laquelle le temps est lourd et chaud  et les vents faibles  sauf à l’arrivée des grains sous les cumulo-nimbus porteurs de  vents forts et de pluies très intenses. Eclairs et orages y sont courants. En cette saison, la ZIC est théoriquement peu étendue mais il nous faudra néanmoins  environ quatre jours pour la traverser entre 4°5’ N et 4° S soit sur une distance d’environ cinq cent milles.

Les anglais l’appellent « Horse Latitudes » car à l’époque des grandes traversées ‘commerciales’ à la voile, les chevaux y étaient les premiers sacrifiés en cas de manque d’eau.

 

  A17- Alioth au Terminal Nautico

De Barfleur à Bahia, ainsi s’achève notre premier périple.

Nous consacrerons les trois semaines à venir à un peu de tourisme mais surtout à une phase technique intense : hivernage, entretien, réparations, carénage… Grégoire quant à lui, sac sur le dos, prendra très prochainement la direction de l’ouest brésilien, puis de la Bolivie pour un retour en France prévu fin juin.

Nous devons un grand merci à nos trois équipiers Elisabeth, François et Grégoire qui nous ont fait le plaisir de nous accompagner avec amitié et efficacité durant ce long périple. Nous devons aussi un bel hommage à Alioth qui, à l’exception de quelques compréhensibles défauts de jeunesse, s’avère un bateau de grande qualité très conforme à nos attentes. Nos pensées sont très proches de l’équipe du chantier Alliage, auteur d’un si bel ouvrage, qui se trouve actuellement confrontée à la difficile tourmente de l’industrie nautique, en  espérant qu’un si beau savoir-faire ne fera pas naufrage.

 

 

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