En hommage à ce beau pays que nous avons quitté par son extrémité sud le 3 janvier 2012, mais que nous rejoignons de temps à autre via la chaîne des Andes, nous nous adressons à celles et ceux qui aiment l’histoire, ou plus exactement les petites histoires qui font la grande Histoire, en les invitant à découvrir quelques ancêtres d’amis dont nous avons appris, au cours de nos pérégrinations, qu’ils ont joué un rôle, parfois fort significatif, dans la construction de l’Argentine d’aujourd’hui.
A - A notre ami Damien, descendant de Jacques de Liniers, un héros argentin d’origine française (1)
Au printemps 2011, de retour en France, nous avions la chance de passer 24h chez nos amis Anne et Damien dans leur magnifique propriété des bords de mer cauchois. A cette occasion, Damien, par ailleurs grand navigateur, nous évoque l’histoire de son ancêtre, Jacques de Liniers, auteur du plus important exploit civique et militaire enregistré dans les annales coloniales espagnoles et levier déterminant de la naissance de l’Argentine entre 1788 et 1810.
Né en France le 26 juillet 1753 au sein d’une famille noble et d’extraction chevaleresque, Jacques-Antoine-Marie de Liniers est reçu chevalier de Malte dès l’âge très précoce de 12 ou 13 ans. Le cadet de famille qu’il est, est réduit à une très petite « légitime », c'est-à-dire à une petite part dans les successions de ses père et mère et choisit le Royal-Piémont, régiment de cavalerie français, pour faire carrière. Il y est considéré comme un cavalier « appliqué », simplement capable de devenir un bon officier. Il semble qu’il soit doté d’un caractère « turbulent ». Dettes de jeu ? Fautes ? Duel ? Les raisons restent obscures mais, Jacques de Liniers, en garnison à Carcassonne, démissionne de la cavalerie en 1774 et passe en 1775 au service de la Marine espagnole. En 1778, Liniers se vante d’être tôt promu enseigne de vaisseau après un raid sur les côtes barbaresques.
En 1782, Liniers se distingue lors de la tentative de reprise de Gibraltar aux Anglais. Le 1er juin 1783, à 30 ans, il épouse Jeanne-Ursule de Menvielle, de 9 ans sa cadette. Il en restera veuf dès le 23 mars 1790 et père d’un fils, Louis, né à Malaga.
Jacques de Liniers s’embarque le 3 septembre 1788 pour le Rio de la Plata, colonie espagnole, et avouera plus tard qu’il n’avait eu d’autre choix s’il ne voulait pas « périr de misère ». Capitaine de Vaisseau en 1792, commandant en 1796 la flottille de Buenos-Aires, il se remarie en 1797, à 44 ans, à une jeune fille de 19 ans. A nouveau veuf en 1805, chargé de huit autres enfants, Liniers est le prototype même du cadet de famille de bonne noblesse française, sans fortune, établi dans une colonie dans laquelle il se dévoue totalement à son Roi.
Or Jacques de Liniers, connu sous le nom de Santiago de Liniers de ce côté-ci de l’Atlantique, va devenir le vainqueur des deux batailles dites de La Plata de 1806 et 1807, qui ont fait l’histoire de l’Argentine et consommé le double fiasco des armées britanniques à Buenos Aires. Voici la formidable épopée qui le mena à cet exploit.
L’histoire commence par la reprise par l’armée britannique à la République batave de la colonie du Cap de Bonne Espérance en 1806. Le commodore Sir Home Riggs Popham, commandant l’escadre de l’expédition, juge alors le moment opportun de s’emparer d’une partie du vaste empire espagnol du Nouveau Monde. Peu de temps auparavant, la Royal Navy, sans déclaration de guerre préalable, avait affermi ses positions en se saisissant de quatre frégates espagnoles en provenance de Montevideo et chargées d’une cargaison de métaux précieux d’une valeur de près de 5 millions de piastres. La défaite franco-espagnole à Trafalgar le 21 octobre 1805 avait par ailleurs lourdement contribué à affirmer la supériorité maritime de la Royal Navy.
C’est dans ce contexte que Popham, homme assoiffé de gloire et de richesse, décide de faire route du Cap pour se saisir de Buenos-Aires et de Montevideo, l’autre grande ville du Rio de la Plata. Ses convictions sont forgées par les propos de Francisco de Miranda, officier créole originaire de Caracas, qui assure que les populations accueilleront les britanniques en libérateurs du joug espagnol.
Bénéficiant de l’appui logistique du général gouverneur Baird qui met à sa disposition un petit corps expéditionnaire, mais sans ordre de Londres, Popham annonce à l’Amirauté britannique qu’il part croiser au large des côtes sud-américaines pour y intercepter les convois ennemis. Il s’arrête à Sainte-Hélène pour renforcer ses troupes et dispose dès lors d’un effectif de 1635 hommes.
Popham arrive dans le Rio de la Plata où le milieu lui est plus hostile que prévu : le mauvais temps sévit et les grands tirants d’eau des vaisseaux sont inadaptés aux hauts fonds du Rio. De plus, lorsqu’il se présente, l’accès à Buenos-Aires est entravé par un navire marchand commandé par le capitaine de vaisseau Jacques de Liniers envoyé à la dernière minute par le Vice-roi de La Plata, le marquis Rafael de Sobremonte (1745-1827). Ce dernier, conscient depuis longtemps du danger d’invasion, n’a pas pu obtenir de Madrid l’envoi des renforts espérés. Pris au dépourvu par l’attaque britannique, il se sent incapable d’organiser la résistance et s’enfuit du côté de Cordoba avec un détachement de cavaliers, sa famille… et le trésor.
Le 5 juillet, Popham s’empare, sans coup férir, de la ville de Buenos-Aires et envoie, à la poursuite du Vice-roi, une compagnie britannique qui s’empare du trésor.
Mais l’improvisation des Britanniques se retourne contre eux. Les Porteňos (habitants de Buenos Aires) sont ulcérés par l’envoi de leur argent à Londres et indignés qu’une poignée de soldats ait pu s’emparer si facilement de la ville : l’armée britannique est vite considérée comme une armée d’occupation. C’est alors que Jacques de Liniers entre en scène et accomplit son destin de libertador.
La Reconquista (1806)
Le français de 52 ans, connu sous le nom hispanisé de Santiago de Liniers, est un obscur officier de marine, commandant la flotille affectée à la défense de Buenos Aires. En poste à Ensenada au moment de l’invasion, il n’est pas compris dans la capitulation. Libre de tout engagement, il obtient un sauf-conduit pour visiter sa famille et en profite pour espionner les lieux. Il découvre alors la faiblesse numérique de l’armée anglaise et prend la mesure de la colère de la population. Liniers part chercher un appui à Montevideo qu’il trouve sur le pied de guerre. Le gouverneur Pascal Ruiz Huidobro (1752-1813) a préparé un corps expéditionnaire de 1500 hommes et une escadrille pour reconquérir la capitale. Malgré une progression difficile, Jacques de Liniers déjoue les croiseurs britanniques. La marche sur Buenos-Aires est lente et pénible en raison des pluies diluviennes qui ont défoncé le terrain mais le 10 août à 10h du matin, Liniers adresse au général anglais une sommation de se rendre à l’ennemi. Le général Beresford refuse. A cette réponse, de Liniers passe à l’offensive dans le quartier de Retiro, situé au nord de la ville. La population accourt pour prêter main forte.
Le 12 août, de Liniers mène une attaque par trois des angles de la Plaza Mayor. Beresford donne le signal de la retraite. Les soldats et le peuple font irruption de tous côtés de la place. Le général britannique donne sa reddition : ainsi s’achève la Reconquista.
Les combats ont été meurtriers : les Anglais dénombrent 300 hommes tués ou blessés, Liniers 200 hommes, sans compter les volontaires ne figurant sur aucun rôle. L’occupation britannique n’a duré que 46 jours et la perte ou la capture de 1400 soldats britanniques est un échec d’une ampleur inédite dans une guerre coloniale. Liniers rentre vivant dans la légende. Mais la Reconquista ne signifie pas la fin de la menace d’invasion : l’escadre de Popham bloque toujours le Rio de la Plata et Liniers s’attend à plus ou moins brève échéance à une riposte anglaise destinée à « venger l’affront ».
La Defensa (1807)
Toujours investi du commandement militaire, Liniers décide ce que le Vice-roi s’était toujours refusé de faire par crainte d’une révolution, à savoir militariser la cité coloniale en armant le peuple. Le service militaire devient obligatoire pour les hommes de 15 à 50 ans. Liniers se révèle un véritable génie organisateur de cette armée improvisée où tout est à créer.
Pendant ce temps, Popham, désavoué par le commandement britannique, est relevé de ses fonctions et passe en conseil de discipline : le jugement final se limitera à une sévère réprimande.
De Cordoba, le Vice-roi a rejoint Montevideo accompagné de 2500 cavaliers mais le Cabildo(conseil municipal) lui interdit d’entrer dans la ville tant sa légitimité est contestée. Le 14 janvier, les Britanniques attaquent Montevideo. Après avoir demandé du renfort à la ville, le Vice-roi abandonne Montevideo à son sort. La ville tombe avant que Liniers puisse intervenir. Le 5 février, Buenos Aires apprend la prise de Montevideo. La population est scandalisée par l’attitude du Vice-roi : Sobremonte est destitué. Le gouvernement civil est remis à l’Audiencia, tribunal suprême de la vice-royauté, et le commandement militaire confirmé à Liniers.
Le gouvernement britannique, dont l’orgueil est blessé, décide de la conquête du Rio de la Plata. Six généraux, deux amiraux, une armée d’environ 12000 soldats et une vingtaine de bâtiments de guerre sont prêts à fondre sur Buenos-Aires. Sous la pression de l’arrogant général Whitelocke, pressé d’en finir, la marche de l’armée britannique tourne au cauchemar en s’enlisant dans une traversée des marécages qui aurait pu être évitée et où se perd la majorité des vivres.
Liniers se prépare à donner la riposte. Les combattants sont mal entraînés et Liniers accumule les erreurs tactiques, notamment en s’aventurant en pleine campagne. Heureusement pour lui, les Anglais commettent un plus grand nombre d’impairs encore. Le soir du 2 juillet, Buenos-Aires ne doit son salut qu’à l’impéritie du commandant anglais et à l’énergie de l’alcade Martin Alzaga (1755-1812) qui, en centre ville, fait barricader portes et fenêtres, positionner des tirailleurs embusqués sur les terrasses munis de toutes sortes de munitions et illuminer la ville comme un jour de fête. Le 3 juillet au point du jour, Buenos Aires est en position de défense et Liniers rejoint le centre ville pour reprendre la direction des opérations qu’il ne devra plus quitter.
Les Anglais, dirigés par le général Whitelocke, attaquent avec l’idée de se rabattre sur la Plaza Mayor. Mais les envahisseurs affrontent un Buenos-Aires bien différent de celui qu’ils connaissaient et sont accueillis par une grêle de projectiles. Du haut des terrasses, notamment de l’actuelle rue Defensa dont le nom commémore la victoire, hommes et femmes, maîtres et esclaves, leur lancent des grenades, des briques, des pierres, de l’eau bouillante. Les défenseurs sont insaisissables. A seize heures, après deux sorties meurtrières, les soldats anglais sont obligés de se rendre. Un traité, signé le 7 juillet, stipule la restitution des prisonniers. Les troupes britanniques quittent Buenos Aires sur le champ et le 9 septembre abandonnent Montevideo. Whitelocke passe en conseil de guerre. Reconnu coupable, il est démis de ses fonctions et les Britanniques qui n’ont pas compris les leçons infligées par Liniers veulent préparer une nouvelle offensive.
En Espagne et dans toute l’Amérique espagnole, le retentissement de la Defensa dépasse celle de la Reconquista. Les noms de Liniers et de Buenos Aires sont célébrés à l’envi dans la presse, les esclaves qui se sont distingués sont libérés, une fête religieuse est instituée en commémoration de la délivrance de la ville. De nombreux Créoles et Espagnols demandent que Liniers soit proclamé comme leur Vice-roi. En réponse, Liniers écrit au ministre de Charles IV, Manuel de Godoy en lui précisant « qu’il n’a d’autre ambition que le bien de la patrie et les obligations sacrées de père d’une nombreuse progéniture ». Il y précise n’avoir ni les qualités, ni la tournure d’esprit requises pour l’exercice des responsabilités politiques. En d’autres termes, il sollicite qu’on ne le désignât point : malgré cela, le 3 décembre 1807, Charles IV signe sa nomination.
L’indépendance (1810)
Les deux victoires menées contre les Britanniques ont démontré aux criollos, les colons nés en Argentine, le piètre soutien qu’ils peuvent attendre de l’armée espagnole. En 1808, l’invasion de l’Espagne par les troupes napoléoniennes leur offre un prétexte idéal à la rupture des relations avec la métropole. Liniers, sollicité pour soutenir le mouvement d’indépendance, affirme sa loyauté vis-à-vis de la couronne espagnole. Alors que le peuple a une grande estime pour son héros libérateur, les intellectuels Bernadino Rivadavia, Manuel Belgrano et Mariano Moreno portent le flambeau de la révolution et chassent le Vice-roi. Le 25 mai 1810 un gouvernement autonome s’installe à Buenos Aires et ordonne l’exécution du héros patriote : il se dit qu’il fut difficile de trouver la main qui voulut bien abattre le héros de la Reconquista et de la Defensa.
B - A notre amie Alicia, descendante de Salvador Maria del Carril, premier Vice-président de la République argentine (2)
Nous avons passé en novembre 2011, un week-end exceptionnel chez Alicia, cousine d’Arielle, et son mari José-Luis dans la pampa humide à quelques kilomètres de la petite ville de Lobos. C’est là que nous avons appris, face aux deux imposants portraits qui habitent les lieux, qu’Alicia était la descendante de deux époux hors du commun : Salvador Maria del Carril et Tiburcia Dominguez.
Salvador Maria del Carril, au début du XIXème siècle, se fit le propriétaire d’une estancia (propriété agricole) de 130 000ha dénommée La Porteňa. Il ne fallait pas moins de deux gares ferroviaires installées sur le territoire de la propriété pour écouler la production de l’exploitation. Autour de ces deux points logistiques, se construisirent deux villages porteurs des prénom et nom du propriétaire des lieux : Salvador Maria et Del Carril.
Salvador Maria del Carril fut un juriste de haut niveau, un érudit et un habile diplomate de la toute jeune Argentine indépendante. Gouverneur de la province de San Juan et ministre sous la présidence de Rivadavia, il se fit le rédacteur d’un projet de constitution laïque inspirée du modèle britannique. Il y introduisait les principes de liberté de culte, d’égalité et de prohibition de l’esclavage, mais jugée trop libérale, la proposition constitutionnelle entraîna sa chute.
Salvador Maria del Carril se fit le conseiller de Lavalle (1797-1841) et l’instigateur de l’assassinat de Dorrego, gouverneur de la province de Buenos Aires qui accusait Del Carril et Rivadavia d’avoir spéculé sur l’activité minière. En décembre 1828, Juan Lavalle après avoir organisé la révolution unitaire contre le parti fédéral, fit ainsi arrêter puis fusiller Manuel Dorrego pour prendre sa place. Il semble que Salvador Maria del Carril se soit ultérieurement repenti de son acte « dans un esprit de réconciliation avec son pays et avec son peuple ».
Le général Lavalle mourra en 1841en combattant les troupes fédérales de Juan Manuel de Rosas. Sous le régime dictatorial de Rosas, don Salvador Maria, dut s’exiler à Montevideo, en Uruguay. C’est là qu’il se maria avec Tiburcia, Dominguez Lopez Canelo qui lui donna sept enfants.
Son retour d’exil, consécutif à la révolution de 1852, lui permit de revenir à la politique argentine. En 1858, il est élu Vice-président aux côtés du Président Urquiza.
Au retour d’exil des deux époux, Tiburcia mena grand train de vie. Malgré l’importance de sa fortune, Salvador Maria del Carril se lassa des dépenses excessives d’une épouse apparemment indifférente à ses sommations, fit publier, dans la presse de Buenos Aires, un avis selon lequel il ne couvrirait plus les dépenses engagées par son épouse. Mortifiée par cette mesure dont elle n’avait pas été avisée, Tiburcia déclara qu’elle n’adresserait plus jamais la parole à son mari… et tint parole. A la mort de ce dernier, elle se vengea de manière posthume : riche héritière, elle se fit construire un très grand et luxueux château de style français dont on aperçoit les toits de la propriété d’Alicia. Elle avait 89 ans lors de la soirée inaugurale qui fut paraît-il d’un luxe sans limite. On dit que nombre d’approvisionnements et décorations furent livrées de Paris, tels les menus du dîner imprimés à l’or fin…
Tiburcia demanda qu’à son décès, sa statue tourne le dos à celle de son mari dans le mausolée qui leur est consacré dans le célèbre cimetière de la Recoleta de Buenos Aires et il est étonnant, quand on connaît l’histoire, de rendre visite aux deux époux engagés dans un dos à dos conclu pour l’éternité.
Pour revenir vers l’époque actuelle, de génération en génération, le domaine de La Porteňa s’est trouvé fractionné au gré des héritages. Alicia et sa sœur restent les deux seules héritières d’une propriété qui s’est trouvée fractionnée au fil des générations. Alicia a fait reconstruire très récemment, et avec beaucoup de bonheur, une jolie maison dénommée La Tapera –i.e. La Masure- aux lieu et place de la maison de sa grand-mère qui accueillit les vacances de son enfance.
La sœur d’Alicia est ingénieure agronome. C’est elle qui gère l’exploitation et décide des cultures. Elle en confie l’exploitation à une entreprise sous-traitante du type de celle de José que nous rencontrerons à Mar del Plata et qui, avec ses associés, possède quelques monstres mécaniques chargés d’affronter dans les immenses étendues agricoles, semences et récoltes.
C - A notre ami argentin Pablo, ami de Sophie, cousine de Christiane. Pablo est le descendant d’Andreas Schäer et Barbara Pauli, mariés en 1850 et parents de deux fils lorsqu'ils s'expatriérent de Suisse (canton de Berne) en compagnie de frères d'Andreas et de deux amis, Samuel Hegi et Magdalena Suerch. Ils partirent en bateau du Havre en 1856 ou 1857 et s'arrêtèrent à Carmelo en Uruguay avant de rejoindre une famille amie et la colonie suisse installée à Barandero dans la province de Buenos Aires. Leur troisième fils naquit en Argentine.
En 1870, ils déménagèrent pour fonder Bernstadt (aujourd'hui Roldan) près de la ville de Rosario (province de Santa Fé). Quand Barbara Pauli et Samuel Hegi moururent, Andreas et Magdalena se marièrent et élevèrent les cinq enfants d'un tout premier mariage de Samuel avec Anna Kohler, les huit enfants de Magdalena et Samuel et deux enfants qu'Andreas et Magdalena eurent ensemble : Juan Andres et Maria Schaer.
Juan Andres Schaer épousa une peite fille de Samuel Hegi et Anna Kohler. Entre les années 1930 et 1940, ils s'installèrent à Buenos Aires.Ils eurent deux fils (Juan José et Emilio) et quatre filles (Ana, Rosa, Elena et Amanda). Juan José est le grand-père de Pablo qui a lui-même deux enfants , Marcos (17 ans) et Victoria (14 ans). Pablo, installé à San Isidro, est un architecte de talent. Il est membre, depuis son enfance, du club de voile de Barlovento où Alioth a résidé durant plusieurs mois. Il a depuis peu, à proximité de Lobos dans la patrie des joueurs de polo, une résidence où notre jeune équipier Hubert, par ailleurs excellent cavalier, a eu le plaisir de passer un week-end. La maison de Pablo est située à deux maisons de la "Tapera" d'Alicia, c'est à dire, en géographie argentine à une vingtaine de minutes en voiture.
Pablo aimerait savoir par quel bateau ses ancêtres ont effectué la traversée du Havre à Buenos Aires en 1856 ou 1857 : toute piste qui pourrait nous aider dans cette recherche nous serait bien précieuse.
D - A notre ami Laurent, co-équipier d’Alioth en janvier 2012 et descendant de Henri Garretta, cerdan né à la Tour de Carol. Ingénieur des Ponts et Chaussées, il a participé à la construction du port de Buenos Aires dont la réalisation avait été confiée à une entreprise française et dont les travaux ont commencé en 1870.
(1) outre les informations qui nous ont été données par Damien, le résumé ci-dessus s'inspire des articles "Implications françaises au Rio de la Plata, de Louis X à Napoléon" de Philippe Bonnichon, Académie des Sciences d'Outre-Mer et "Jacques de Liniers, une figure de marin à l'étonnant destin" de Michel Vergé-Franceschi, Professeur des Universités et ancien président de la Société française d'histoire maritime.
(2) outre les informations qui nous ont été données par Alicia, le résumé ci-dessus s'inspire d'articles publiés sur Wikipedia.