Notre sixième saison de navigation entamée le 14 avril au départ d’Opua (NZ) s’est achevée le 2 novembre lors de notre arrivée au Cap, conclusion d’une saison magnifique vécue au fil de 12000 milles parcourus sur les trois océans, Pacifique, Indien et Atlantique.
Notre dernière étape, de Port Elisabeth à Capetown, fut à nouveau agitée quoique plus modérément que la précédente, avec des vents de 25 à 35 nœuds et une mer assez formée. Spectacle des orques et baleines au départ de Port Elizabeth. Déferlantes nocturnes transformées en tapis de lumière sous les jaillissements du plancton. Vols somptueux des sternes et fous de Bassan, des cormorans et albatros, ces vastes oiseaux des mer qu’affectionne Baudelaire. Le cap des Aiguilles et les 35° de latitude sud sont franchis en milieu de nuit le 2 novembre ; le cap de Bonne Espérance -primitivement dénommé cap des Tempêtes par Barthelemo Dias et rapidement rebaptisé Bonne Espérance pour endiguer la peur des matelots effrayés- se présente à nous quelque douze heures plus tard.
Le cap des Aiguilles
Le cap de Bonne Espérance
Le temps est gris, froid et pluvieux mais, véritable cadeau d’arrivée, la journée du dimanche 2 novembre s’est faite splendide. Sous un vent très changeant, le ciel sans nuage se ponctue d’une lune transparente, la côte élevée est majestueuse, la massive terre d’Afrique à la peau de pachyderme se dore sous l’effet du soleil couchant.
Durant ces trois journées et malgré des conditions météo peu favorables, les pêcheurs de l’équipage n’ont pas ménagé leurs efforts. Hubert a lourdement investi à Port Elizabeth pour perfectionner l’équipement du bord mais l’espérance est déçue et quelques leurres seront même violemment arrachés par des prédateurs marins, sans doute des otaries qui pullulent dans ces eaux. Guillaume a dû réduire sa participation à la manœuvre mais le moral est bon et l’état de son dos semble s’améliorer peu à peu.
La pêche est décevante
A notre arrivée dans la marina Victoria & Alfred, située en plein centre ville et qui attend l'arrivée imminente de la Volvo Race, nous avons la joie de retrouver Elisabeth et Jean-François qui furent nos co-équipiers au Chili. Ils ont eu la bonne idée de lier à notre venue un voyage de retour de quelques semaines en Afrique du Sud où ils ont habité plusieurs années. Grâce à eux nous avons commencé à explorer les marinas environnantes à la recherche d’un lieu d’hivernage et de profiter d’une belle virée touristique sur les hauteurs du Cap. Cet après-midi nous irons ensemble à Robben Island où Mandela et ses compagnons furent emprisonnés durant une vingtaine d’années.
Vue sur Robben Island
En compagnie d'Elisabeth et Jean-François
Ce soir, nous aurons sans doute la bonne surprise de retrouver Valentine qui nous avait rejoints à Bali avec Aurélien et qui va essayer de dégager un peu de temps à l’occasion d’un déplacement professionnel au Cap dont les dates coïncident avec notre venue.
Nous nous devons de souligner l’extraordinaire accueil que nous a réservé la ville du Cap qui a couvert panneaux et façades de messages de bienvenue :
et mis en place des orchestres de rue pour célébrer notre arrivée :
Tandis que nous sommes activement à la recherche d’un chantier :
Nous devrions tous les cinq, sans doute un peu dans le désordre, être rentrés en France à la mi-novembre.
A bientôt !
PS : les photos sont sur l'album S613 : Capetown