Les au-revoir touchants de Maria, la responsable administrative du club, le trèfle à quatre feuilles (et la boîte de chocolats !) offerts par Ricardo, notre interlocuteur technique exemplaire, un salut aux équipes du club et à nos amis de la marina -dont Feliza et Francisco, qui doivent nous rejoindre à Ushuaia, et Cathy et Titou qui remontent vers le nord mais que nous espérons retrouver… dans le Pacifique...- et nous voici partis du club de voiles de Barlovento le vendredi 19 novembre au matin pour amorcer notre descente vers le Sud.
Celle-ci suppose la longue « traversée » des eaux brunes et agitées du Rio de la Plata. Le temps est magnifique, la température délicieuse et, au moteur par vent d’Est, nous laissons derrière nous San Isidro, San Fernando et « notre » petit quartier de Victoria, puis la très chic Buenos Aires de laquelle se détache le joli bâtiment art-déco du Yacht Club Argentino sur fond de gratte-ciels dernier cri.
Elisabeth et Hubert au départ de Buenos Aires
L’hydro générateur est officiellement inauguré et fonctionne énergiquement pour notre plus grand plaisir et pour la plus grande fierté de son installateur (Dominique). Petit coup de mou dans la courroie du moteur qui se prend rapidement un tour de vis. Fonctionnalité et étanchéité parfaite de la pompe de ballast. Vent portant qui nous mène vers l’objectif : pour le team Alioth, les ingrédients d’une certaine vision du bonheur sont réunis !
L'hydro générateur, nouvel équipement électrique du bord.
Arrivée à Mar del Plata dimanche midi après deux nuits de mer aux vents un peu instables et quelques grains. Accueil par les phoques qui évoluent à proximité et par les lions de mer avachis en masse sur la grève. Très important port de pêche, Mar del Plata est une ville « moyenne » argentine de 700 000 habitants dont la population double l’été. Sur invitation d’Elisabeth, nous dégustons poisson et fruits de mer dans les jolis locaux du Yacht Club Argentino au décor britannique mais à l’ambiance toute argentine.
Après les formalités d’usage d’entrée à la Prefectura Naval, que nous devrons réitérer le lendemain pour notre sortie, nous avons la chance de rencontrer sur le ponton Françoise, la bien dénommée française, et son mari argentin José qui nous offrent tour de la ville en voiture ; quartier libre d’une heure pour un shopping de dimanche soir dans des boutiques encore bondées à 21h, conclues d’un champagne argentin et de petits fours du Fauchon local dans la jolie maison campagnarde de nos hôtes qui contraste avec le style dominant des immeubles de résidences secondaires. Nous repartirons chargés de citrons et de citronnelle du jardin et enrichis d’intéressants échanges sur l’économie et l’agriculture argentines (José est ingénieur agronome et, de ses énormes moissonneuses-batteuses, bat la pampa sur fond de cultures transgéniques).
Cet article est écrit un peu à la hâte car nous repartons ce matin lundi pour la Caleta Horno à quelque 600 milles d’ici. Un coup de vent prévu pour vendredi nous pousse à ne pas trop traîner en mer et nous estimons à quatre bons jours le temps nécessaire à notre route. Le début du parcours devrait se faire au portant pour évoluer vers du près. Si la météo évolue favorablement nous ferons sans doute un petit crochet par la péninsule de Valdès réputée pour ses baleines, ses dauphins et ses lions de mer…
Il est 9h30. Luc, du haut du mât, effectue une vérification du solent avec l’appui de Hubert en assistance technique. Dominique part d’ici peu à la Prefectura pour les formalités de sortie. Elisabeth et Christiane vont faire un réapprovisionnement de produits frais pour la dizaine de jours à venir. Départ prévu à 12h. Nous ne devrions plus être en mesure de donner de nouvelles avant notre arrivée à Ushuaia.
Besos !
Le team Alioth
PS : 1- ceux qui voudraient nous suivre en direct, peuvent utiliser le lien :
http://www.stw.fr/localisation/show-position-bateau.cfm?user_id=29041
2 - Les photos correspondant à cet article sont enregistrées dans S3-3 - De Buenos Aires à Mar del Plata