Depuis une quinzaine de jours le team Alioth évolue dans les affres d'un questionnement ardu sur le choix de direction à prendre au départ de Mindelo : Lorient (France) ou Salvador de Bahia (Brésil).
Les problèmes posés par la trinquette dont nous envisageons de changer le système d’emmagasineur pour un fonctionnement sur enrouleur jugé plus adapté, le souhait de s’équiper d’un hydro-générateur, le besoin de rectifier le grément du gennaker, le tout majoré d’une quinzaine de points techniques plus secondaires mais essentiels à l'issue d'une première année de navigation, nécessitent un passage significatif en chantier. L’alternative conséquente consiste alors, soit à revenir vers Lorient pour retrouver les bases de « nos » constructeur, gréeur et voilier, tous experts de « notre » Alioth, soit à poursuivre vers le Brésil en tentant de trouver un point de chute susceptible de répondre à nos besoins techniques. Tout ceci sur fond d’engagement moral vis à vis de notre équipier Grégoire… invité à traverser l’Atlantique.
Après recherche d'information sur les marinas du Brésil et sur les contraintes des travaux envisagés auprès de nos fournisseurs traditionnels ; après rectifications longuement menées en haut du mât par Grégoire et Luc pour modifier le passage de la drisse du gennaker ; après délibérations démocratiques tenues lors d’une assemblée générale extraordinaire, choix a été fait ce jeudi soir de mettre le cap au sud ouest. C’est en quelque sorte la décision -un peu difficile mais à laquelle il faut se résoudre- de couper le cordon ombilical avec nos bases lorientaises que nous visiterons néanmoins au cours de l’été pour des définitions techniques préparatoires aux travaux brésiliens.
C’est avec un certain soulagement que nous nous retrouvons dans la logique de notre programme initial et que nous nous préparons à lever l’ancre dimanche 18 avril en direction de la baie de Tous les Saints que nous devrions atteindre au début du mois de mai. L’idée est de descendre ensuite au sud de Rio dans la baie de Paraty pour un hivernage et la mise au point d’un programme de travaux ad hoc…
Pendant ce temps, Dominique a atteint très patiemment la fin de sa deuxième semaine de bandage et se verra encore privé pendant huit jours de l’utilisation de son bras gauche. Par solidarité, Christiane, en se prenant le pied dans une écoute, s’offre à l’arrivée à la marina un spectaculaire vol plané sur ponton : plus de peur que de mal et un délicieux dîner de fruits de mer offert par Grégoire au si typique et local "Picau Cau" permet d'accélérer une nécessaire remise sur pieds.
Rendez-vous à dans deux à trois semaines !